Le Grand Quercy (regroupement de communautés de communes) se réunit
Le Quercy cherche son équilibre et prévoit des actes forts pour préparer son avenir en termes de services à la population, d’attractivité et de développement. Des sujets évoqués hier, à Cahors.
En langage courant, on pourrait qualifier la conférence du Pôle d’équilibre territorial et rural du Grand Quercy (PETR), qui a eu lieu hier à Cahors, de débat technocratique indigeste.
Mais les élus du Quercy présents ont tout fait pour le rendre «comestible» et donc assez compréhensible.
Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, président du Grand Cahors, mais aussi président de l’association des maires et élus du Lot, était donc légitime pour présenter le projet de territoire du Grand Quercy en ouverture de cette conférence.
Dans ce chapitre I, qui se veut pédagogique, nous allons essayer de comprendre ce qu’est le PETR du Grand Quercy.
Il regroupe sept collectivités : les Communautés de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble, de Cazals et Salviac, de Quercy Bouriane, du Causse de Labastide-Murat, du Pays de Lalbenque et Limogne, du Quercy Blanc et la Communauté d’agglomération du Grand Cahors.
Chapitre 2 : l’historique.
«Le PETR Grand Quercy a été créé le 24 juin 2015. Il est issu du regroupement du Pays Bourian, du Pays de Cahors et du Sud du Lot et englobe la moitié sud-ouest du PNRCQ (Parc naturel régional des causses du Quercy). Les PETR ont été initiés par la loi de Modernisation de l’action publique territoriale et l’affirmation des Métropoles (MAPTAM) de janvier 2014, en remplacement des Pays».
Un équilibre à trouver
Dans ce ballet de sigles, les PETR et MAPTAM ne sont pas seuls en piste. Ajoutons-y les EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) dont les présidents devront approuver (ou pas) le projet du PETR. Jean-Marc Vayssouze n’a pas caché ses ambitions pour ce territoire. «Le Grand Quercy doit permettre de développer des complémentarités entre le rural et l’urbain et de trouver un équilibre en matière de développement économique, d’emploi, de transition énergétique et d’organisation des services».
Dernier éclairage : l’idée phare du PETR c’est de «porter des réflexions, des projets à une échelle pertinente plus large que celle des communautés de communes et de bâtir des partenariats, mobiliser des financements du département, de la Région, de l’État et de l’Europe».
L’argent : le nerf de tout projet.
Les trois actions fortes du projet
Lors de cette rencontre, le Grand Quercy a détaillé les trois actions majeures de son projet : «un programme de sensibilisation et de mobilisation territoriale de lutte contre la précarité énergétique, la mission culture du Grand Quercy (une ingénierie mutualisée avec l’exemple de la mission patrimoine du Grand Cahors) et l’action territoriale sur les emplois et les compétences avec l’exemple mené sur la Bouriane avec le club d’entreprises Gourdon Bouriane». En résumé, ce vaste projet veut «développer une réflexion stratégique favorisant une mise en cohérence des politiques publiques dans un objectif de service aux populations, de développement durable et d’équilibre territorial ; dynamiser le Grand Quercy et conforter son attractivité en l’inscrivant dans des modes de développement durable ; renforcer la coopération et la mutualisation entre les intercommunalités, le PETR et les différents acteurs qui œuvrent sur ce territoire».
Quelles énergies renouvelables pourront-elles être déployées sur le territoire du PETR Grand Quercy ? Le contrat signé hier avec Engie va cerner les gisements disponibles.
Il n’y a pas d’alternative. Pour Jean-Marc Vayssouze, développer des énergies renouvelables est un enjeu majeur. «Il faut qu’on y aille» lançait hier, avec conviction le président du Grand Quercy avant de signer avec Valérie Alain, directeur institutions France et Territoires d’Engie, un contrat «Terr’Innove». Les deux parties, d’un côté le Pôle d’équilibre territorial rural Grand Quercy (PETR) et de l’autre Engie, le spécialiste du gaz naturel et des énergies vertes se sont engagées dans une démarche commune visant à faciliter sur ce vaste territoire couvrant 155 communes et près de 100 000 habitants, le déploiement d’énergies renouvelables.
La convention (la première en France conduite avec un PETR précisera Valérie Alain) n’arrive pas par hasard, le Grand Quercy porte le label de territoire à Énergie positive pour la croissance verte. Michel Simon, premier adjoint rappellera à ce titre la lutte contre la précarité énergétique, la rénovation thermique des bâtiments publics, l’effort pour favoriser les déplacements doux, sans oublier le photovoltaïque sur Cahors Sud ou les réseaux de chaleur à Cahors avec l’utilisation de la Biomasse.
Avec le développement des énergies renouvelables est franchie une autre étape. Le Grand Quercy peut compter sur son partenaire, Engie, pour l’accompagner, Valérie Alain a donné les détails du processus : «Nous allons d’abord établir un audit sur la production et la consommation d’énergie, à l’issue duquel nous proposerons aux élus une feuille de route présentant différents scénarios permettant de valoriser les ressources locales». Dans le calendrier dévoilé hier, l’étude devrait être rendue au mois de mars 2018. «L’éolien sur terre et sur mer, le solaire, la biomasse, l’hydraulique font partie de notre cœur de métier» a souligné la responsable Institutions France et Territoires d’Engie.
La ou les solutions seront au final fixées par les seuls élus du territoire. L’éolien ne semble pas vraiment dans la course, Jean-Marc Vayssouze serait plutôt enclin à préférer une production d’énergie mixte, le choix dépendra des résultats de l’étude du gisement.
32 Terr’Innove signés en France
Engie se présente comme le «pionnier de la révolution énergétique en France». La société développe des solutions pour les particuliers, les villes et les entreprises en matière d’énergie renouvelable, d’efficacité énergétique des bâtiments, pour faciliter la mobilité verte et les solutions digitales de gestion de l’énergie. À l’heure actuelle, plus de 2 millions d’habitats sont couverts par une offre Terr’Innove. 32 contrats comme celui de Cahors ont été signés depuis 2014.
Le chiffre : 9 4 385
habitants > Grand Quercy. Le PETR du Grand Quercy englobe 7 communautés de communes et 155 communes.
J-M. F. La Dépêche
on cree des usines a gaz avec beaucoup d elus et de decideurs remuneres par nous
en fait personne ne s y retrouve
on aurait voulu de la simplicite et de la transparence….