Ou en est le plan climat air-énergie à Figeac?
Être un territoire à énergies positives ne coule pas de source. Le Grand Figeac qui, depuis 2016, a été retenu dans le plan national climat-air énergie territorial (PCAET) a d’abord dû dresser un diagnostic de sa situation énergétique. Cette phase a été présentée mardi par le président de la communauté de communes Vincent Labarthe, accompagné d’Hervé Teyssedou, chargé de mission. Tous deux ont également annoncé le lancement d’une consultation auprès de la population.
«Dans le cadre de ce PCAET, la Région Occitanie a fixé des objectifs comme réaliser 50 % d’économie d’énergie d’ici 2050, en diminuant notre consommation, et couvrir la part restante par des énergies renouvelables. Ces démarches concernent l’ensemble des acteurs : les collectivités, les habitants, les industriels, les agriculteurs, etc. Et bien sûr le transport qui dans un secteur rural comme le nôtre n’est pas le domaine le plus facile à appréhender», précisait Vincent Labarthe. Ce PCAET est un dossier que suit également de très près Fausto Araqué, vice-président du Grand Figeac, et qui est soutenu par l’Ademe Occitanie. L’idée première étant évidemment de se mettre en ordre de marche pour atténuer l’impact des changements climatiques annoncés et atténuer la pollution de l’air.
Quant au diagnostic, réalisé sur 8 mois par un bureau spécialisé, il fait état d’une consommation énergétique de 1 térawatt-heure sur le Grand Figeac (N.D.L.R. : cela équivaut à une consommation communautaire de 109 kWh). Vincent Labarthe comparait cela avec 600 000 stères de bois consommés.
En termes de coût, les études chiffrent la dépense à 106 M€, dont 65 M€ payés par les habitants pour leur logement.
Sur le volet impact, on retiendra 57 % des gaz à effet de serre produits par l’agriculture et 20 % par le transport. Mais aussi, une production d’énergie territoriale importante : 20 % de ce que l’on consomme, avec 2/3 en énergie bois et 1/3 en hydraulique, photovoltaïque et divers.
«On voit clairement qu’il y a des marges de manœuvres possibles pour devenir un territoire énergétiquement sobre. Avec des isolations de bâtiments, des projets de substitution avec la méthanisation agricole, des agrocarburants aussi et une valorisation forestière grâce au plan de développement des massifs dans lequel nous sommes engagés, etc.», mentionnait l’élu communautaire. Quant à l’éolien, le gisement local en vent n’est pas des plus favorable.
Sur le transport qui représente 30 % de la consommation énergétique du Grand Figeac les moyens seront plus diffus : aire de covoiturage ou densification de l’habitat.
Une grande consultation publique
«Nous venons de mettre sur le site internet de la communauté : www.grand-figeac.fr, les documents de ce diagnostic PCAET, pour que le public puisse en prendre connaissance. À partir de là, nous invitons les gens à être force de proposition, en nous adressant des suggestions, des idées, des commentaires, des réactions», explique Hervé Teyssedou, chargé de mission. Une adresse mail est aussi disponible : planclimat@grand-figeac.fr
Le grand public a jusqu’au 1er avril pour participer. Cette concertation large servira d’outil au Grand Figeac, afin d’amener le territoire vers les énergies positives, en dressant un plan d’action concret.
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