Venez remuer la terre à Bio
Samedi 3 novembre, le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy organise la plantation d’un verger conservatoire à Bio. Planter un arbre, quel chantier ! Venez remuer la terre, apprendre les techniques de plantation d’arbres fruitiers et contribuer à la naissance d’un lieu de vie où il sera bon de se retrouver pour palabrer, se ressourcer, et récolter ! L’implantation d’un verger conservatoire permet de maintenir des espèces fruitières anciennes et locales. Lieu de nature au cœur du village, il facilite la circulation de nombreuses espèces (oiseaux, insectes, petits mammifères…) et le maintien de leur cycle de vie. Les plants des fruitiers proviennent de la pépinière du Conservatoire Végétal d’Aquitaine. Certains seront également mis à disposition par l’association des « Croqueurs de pommes ».
> Rendez-vous à la mairie de Bio à 10 h. En fonction des aléas météorologiques, le chantier est susceptible d’être reporté à une date ultérieure.
> Les inscriptions se font auprès du Parc au 05 65 24 20 50.
Cette animation se déroule en partenariat avec la Fédération des chasseurs du Lot et dans le cadre du contrat restauration biodiversité financé du Parc par la Région Occitanie et l’Europe.
Quand on parle du maintien du cycle de vie de nombreuses espèces, et de la restauration de la biodiversité, le Parc serait bien inspiré de se préoccuper de l’impact des épandages de digestat brut liquide sur les sols du causse, sa microfaune et sur la ressource en EAU.
Ce digestat résidu de la méthanisation détruit les abeilles à cause des dégagements d’ammoniac, les vers de terre, et bien d’autres insectes. Très sensible au ruissellement, il pénètre dans les sols et pollue les eaux de surface et les eaux souterraines.
POURQUOI, parce que c’est un produit qui CONTRAIREMENT à ce qui est affirmé n’est pas complètement hygiénisé. Il renferme des bactéries sporées, des entérocoques. Ces faits sont affirmés par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) dans la demande d’homologation de digestat provenant de l’unité industrielle de Villeneuve sur Lot, qui a motivé une demande de refus suite à ces constats (mortalité importante des vers de terre et hygiénisation imparfaite ; https://www.anses.fr/fr/system/files/FERTIBIOVI_FGAM_2017-0479_D.pdf ). Ce produit est cependant épandu actuellement par arrêté préfectoral.
Le digestat épandu sur nos causses est sensiblement similaire. Ces produits contiennent en outre de nombreux composés : métaux (Cuivre, Zinc, etc), des PCB (Polychlorobiphényle) dont beaucoup sont des PERTURBATEURS ENDOCRINIENS qui peuvent déclencher des cancers.
Pourquoi des éléments comme le Cuivre et le Zinc, parce les animaux et les volailles présents dans les élevages industriels sont engraissés avec des aliments qui en contiennent, que l’on retrouve dans les lisiers qui sont ensuite apportés dans le méthaniseur, et qui se retrouvent dans le digestat , sans compter les résidus d’antibiotiques.
La charte du Parc 2012-2024 mentionne comme un des axes majeurs la préservation de la ressource en eau potable, alors que fait-il réellement face à ces éléments? Les ressources en eau potable situées sur le Parc alimentent en effet 57% des foyers du Lot.
Doit-on attendre une dégradation de ces ressources en EAU face à ces épandages ( environ 4000 ha pour l’unité Bioquercy implantée à Gramat), 5000 ha pour les 4 méthaniseurs du Ségala lotois. Est-ce la bonne solution, on peut en douter que ce soit pour l’eau, la faune et les insectes.
On peut simplement constater que le choix du compost n’a jamais été envisagé, et pourtant c’est un produit hygiénisé, qui n’impacte pas les insectes, les vers de terre, les abeilles. Il est plus coûteux à produire, et alors, le développement durable de notre territoire ne mérite -il pas cela ?