100 ans de la naissance de Philippe des Longchamps

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« Philippe Loiseleur des Longchamps est né à Dakar en 1923 de Marie Gramain et d’Henry des Longchamps, administrateur en chef de la France d’Outre-Mer. Son père ayant acquis le château du Roucal, tout près de Sarlat, Philippe des Longchamps a fait ses études au Collège Saint-Joseph de cette ville, puis se rendit à Toulouse pour faire son droit. Il épousa Simonne Durand, fille de Jean Durand, ingénieur des Chemins de Fer.

Après une première expérience professionnelle dans la banque (Banque française du Commerce Extérieur), de 1948 à 1953, il intègra la société H. Ernaut-Somua jusqu’à sa retraite en 1984. Pour cette société qui siégeait alors à Paris, il écrivit déjà quelques articles sur ses phases historiques, les sites de productions et l’évolution des techniques, ce qui a abouti à une monographie en 1963.

Domicilié ensuite à La Celle Saint-Cloud, près de Versailles, il écrivit très vite de très nombreux articles sur les personnalités de cette commune, comme Morel de Vindé ou Miss Howard, et sur ses sites remarquables, comme les châteaux de La Celle Saint-Cloud et de Beauregard, le pavillon du Butard, la machine de Marly et son aqueduc vers le parc de Versailles. Cette érudition lui permit de rédiger en 1979 la première monographie de La Celle Saint-Cloud, qui fait encore référence.


En parallèle, Philippe des Longchamps se passionna pour la généalogie de sa famille, tant pour la branche directe dont il retrouva les origines dans le Drouais et dont il mit en valeur les destins remarquables (botaniste, ingénieurs-géographe, indianiste…) que pour les branches féminines qui le rattache aux familles du grand Sud-Ouest.

La famille de son épouse, originaire de la région de Pézénas en Languedoc, n’avait non plus aucun secret pour lui. Féru d’histoire du Languedoc, du Sud-Ouest et de l’Ile-de-France, et marqué par de nombreuses figures historiques, il a sa production fertile en articles monographiques ou biographiques sur le Quercy et le Périgord : le Bulletin de la Société des études du Lot, Bulletin de la Société d’Art et d’Histoire de Sarlat et du Périgord Noir, L’écho du Gourdonnais, la Revue du Rouergue, le Groupe de Recherches et d’Études du Clermontais accueillirent ses articles. Il donne aussi de très nombreuses « causeries » comme il aimait à dire. Certaines furent données devant les membres des Vieilles Maisons Françaises (V.M.F.), puisqu’il appartenait à la délégation lotoise de cette association. Il avait d’ailleurs participé au « Spécial Lot » de la revue nationale des V.M.F.

Comme pour La Celle Saint-Cloud, la somme de ses connaissances sur Payrac et sa région s’est retrouvée réunie dans une monographie, sollicitée en 1997 par Jean-Pierre Delmas (Publifusion).

Pendant plusieurs années, ils furent avec son épouse fidèles aux colloques francophones internationaux du canton de Payrac, organisé par l’A.D.E.L.F. et son président Edmond Jouve. Chaque année, il y produisit une conférence sur des sujets abordant des questions de littérature, de l’histoire des techniques, de l’histoire des arts et même de gastronomie. C’est d’ailleurs dans le cadre du du 7e Colloque francophone international du Canton de Payrac, en septembre 1997, que Philippe des Longchamps a reçu la croix de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres des mains de Pierre Messner.
Il accompagna son épouse Simonne des Longchamps (1928-2018), présidente du Cercle d’Étude du Gourdonnais de 1989 à 2018 et elle-même chevalier des Arts et des Lettres (2011) dans l’inventaire du mobilier sacré du Haut-Quercy mais aussi dans l’organisation d’expositions publiques à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine. Ce travail d’inventaire, de photographie, d’authentification a permis de « sceller » la connaissance des objets et mobiliers de paroisses, d’en exposer certains au public et d’en faire restaurer. Lui- même pouvait méticuleusement procéder à une première restauration des ouvrages grâce à ses compétences en reliure.
Simonne et Philippe des Longchamps avaient restauré deux maisons au hameau de Toulas à Payrac. Philippe des Longchamps, décédé en 2003, est enseveli au cimetière de Laval (commune de Relhaguet) car Toulas dépendait autrefois de la paroisse de Laval. Son épouse l’a rejoint en 2018″

Vous pouvez trouver ici une liste ( non exhaustive) des publications de Philippe des Longchamps