11 novembre 1918, l’armistice est-ce la fin de la guerre?

Photo: Tableau réalisé par les enfants de Peyrilles accompagnés de Valérie, Sylvie, Michèle et Karine

Quatre ans, trois mois et sept jours après l’entrée en guerre de la France et de ses alliés (Royaume-Uni, Russie) face à l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, l’armistice est signé au petit matin, dans un train à Rethondes (Oise). Le 11 novembre 1918, les armes se taisent à onze heures. L’envahisseur allemand est vaincu. 

Date de commémoration symbolique de la première guerre mondiale, le 11-Novembre ne marque pas tout à fait la fin de la guerre. Le véritable traité de paix n’est signé que huit mois plus tard et d’autres conflits directement liés à la Grande Guerre éclatent, notamment en Europe de l’Est. Pour les soldats, l’expérience de guerre se prolonge des mois, voire des années après l’armistice. Eclairages.

Des combats renaissent à l’Est

Le 11 novembre 1918, les combats cessent presque instantanément sur le front ouest. A l’Est, la situation est plus chaotique. L;effondrement des empires (allemand, austro-hongrois et russe) fait éclater de nouveaux combats. « Les peuples d’Europe centrale et de l’Est cherchent à gagner leur indépendance »

En Pologne, jusqu’ici partagée entre l’Allemagne et la Russie, en Tchécoslovaquie, intégrée à l’empire austro-hongrois, ou en Grèce, par exemple, des guerres éclatent au tournant des années 20. « Ces conflits sont des prolongements directs de la Grande Guerre,le conflit qui oppose la Grèce et l’Empire ottoman, ne prend fin qu’en 1923.

La démobilisation prend du temps

En France, les poilus mobilisés ne retournent pas immédiatement à la vie civile. Près de cinq millions d’hommes rentrent à la caserne de 1919 à 2020.

Il faut faire le deuil des morts et de la compagnie des survivants et reprendre leur place dans la vie civile. » La transition, qui passe aussi par une « déprise de la violence » après des années de folie meurtrière, peut prendre du temps.

Les populations sont en deuil

Des monuments aux morts sont érigés dans les communes, à la gloire des 1,3 million de poilus tombés au combat. Le défilé du 14 juillet 1919 s’ouvre avec la présence d’un millier d’invalides de guerre.

« PAOURES DROLES »
Le monument aux morts de Lavercantière réalisé par Emile Bompart, originaire de Salviac

Les séquelles de 14-18 se lisent sur les visages des gueules cassées et les membres meurtris des invalides, mais aussi dans la vie quotidienne des survivants. Le nombre de divorces triple entre 1915 et 1920. Le syndrome de stress post-traumatique hante la vie de nombreux hommes et de leur famille.

La paix reste à établir

Au-delà des difficultés physiques et psychologiques à penser « l’après », il reste encore pour les Etats à définir les modalités de la paix. Après de longs mois de discussions, le traité de Versailles est signé le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du château de Versailles. La guerre est officiellement terminée. 

Merci pour notre avenir et notre liberté. Ne recommençons pas! Ecole de Peyrilles