Les choses se remettent en place
Située à Miers, à deux pas du Gouffre de Padirac et de Rocamadour, la ferme de Borie a été la première touchée dans le Lot, au début de l’année, par l’épisode d’influenza aviaire. Guillaume Lavergne, producteur de volailles, revient sur cet événement et parle de l’avenir.
Depuis quand produisez-vous des volailles ?
Ma grand-mère Alice et mon père Daniel ont commencé au début des années 80. En 1994, ils ont mis en place un abattoir et une conserverie agréés. J’ai succédé à ma grand-mère en 2000 et mon épouse Isabelle nous a rejoints en 2004. Parallèlement à la production de canards gras et aux produits dérivés que nous réalisons dans notre atelier, nous élevons des volailles fermières en plein air, nourries au grain et prêtes à cuire.
Comment avez-vous vécu l’épisode d’influenza aviaire ?
Près de 1 600 volailles ont été abattues le 6 janvier. Que ce soit personnellement ou professionnellement, cela a été pour toute la famille un moment très difficile à vivre. On a dû ensuite procéder à un grand nettoyage et à une désinfection complète.
Quelles en sont les conséquences ?
Nous employons huit saisonniers correspondant à trois équivalents temps plein. L’emploi va être ponctuellement touché. Du point de vue financier et en cas d’influenza aviaire les pertes devraient être prises en charge par l’Etat. La DDCSPP et des experts nous ont accompagnés pour la réalisation du dossier d’indemnisation. Nous devons attendre le 16 mai pour réintroduire des canetons dont l’abattage ne pourra se faire qu’en septembre. Cette absence de production durant 2016 entraînera automatiquement une chute importante de notre chiffre d’affaires (de 30 à 50 %).
Où en êtes-vous actuellement ?
Aujourd’hui les choses se remettent en place. Comme le vide sanitaire imposé ne concerne que les palmipèdes nous avons pu réintroduire des poulets sur l’exploitation, disponibles à la vente en mai. Nous avons repris le marché de Bretenoux et notre boutique à la ferme reste ouverte au public. Lors du dernier salon de l’agriculture, nos rillettes pur canard ont obtenu une médaille d’argent qui récompense notre savoir-faire et la qualité de nos produits. Cela nous encourage à poursuivre notre activité malgré les difficultés que nous avons vécues.
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