2 232 demandes de prime d’activité traitées en janvier

Elle fait partie de la boîte à outils du gouvernement, face à la fronde des gilets jaunes et de ceux qui réclament davantage de pouvoir d’achat : la hausse de la prime d’activité. Depuis l’annonce de cette augmentation faite en décembre dernier, cette prestation versée dès l’âge de 18 ans aux salariés et travailleurs indépendants par la caisse d’allocations familiales (CAF) a vu le nombre de demandes s’accumuler au cours du mois de janvier. Dans le Lot, 2 232 demandes ont été traitées, mais impossible de savoir combien de personnes ont effectivement perçu la prime d’activité. «Pour toutes les demandes qui ont été envoyées avant le 31 janvier et sont sur le point d’être validées, le paiement se fera au jour le jour. Les autres demandes validées entraîneront un paiement le 5 mars», explique Françoise Vieillard du service paiements à la CAF du Lot.

Des situations singulières

Le calcul de la prime d’activité, versée individuellement mais qui prend en compte la situation du foyer et l’ensemble des revenus dont les autres prestations sociales perçues, comprend désormais un «bonus individuel» augmenté de 90 € maximum. Les seuils d’éligibilité suite à cette réforme sont plus simples à connaître pour une personne seule et n’ayant que des revenus du travail : elle sera bénéficiaire pour un salaire mensuel compris entre un demi-Smic (environ 600 €) et 1 790 € nets.

Et cette éligibilité s’en trouve élargie, puisque jusqu’ici le seuil maximal était de 1 560 € nets mensuels sur les mêmes critères. «Le risque est de voir certains foyers se comparer entre eux», explique Françoise Vieillard, qui conseille à chacun de faire sa propre simulation en ligne. La gestion de cette réforme de prestations sociales a nécessité la «formation d’un pool d’agents», explique le directeur adjoint de la CAF du Lot Florian Bersan, pour prioriser l’accueil et le traitement des demandes, «sous quinze jours maximum» promet-il. Des précisions ont notamment été nécessaires sur la «prise en compte des revenus de référence», explique Magalie Pénichot, du service prestations.

Une fois la prime d’activité versée, le suivi de la CAF se poursuit au rythme habituel avec les déclarations de situation des bénéficiaires attendues tous les trois mois.

À condition d’avoir un travail…

Le choix du gouvernement de renforcer le pouvoir d’achat par la prime d’activité s’est fait sur une vision politique facile à cerner : être aidé requiert ici d’avoir une activité salariée. Les actifs chômeurs ou les bénéficiaires sans emploi du RSA socle, également versé par la CAF, ne sont donc pas concernés par ce coup de pouce. Selon le directeur adjoint de la CAF, la prestation ciblée par la réforme vise à «accompagner ceux qui travaillent ou qui reprendraient une activité». Renseignements et simulation sur le site : www.caf.fr