3 cas de coronavirus dans les 2 lycées de Cahors, mais aucune fermeture de classe
C’est en toute sérénité et parce qu’elle a surtout la certitude que la situation est « parfaitement maîtrisée » qu’Isabelle Ferry-Vannière, la nouvelle proviseur du lycée Clément-Marot, à Cahors, confirme ce mercredi un cas positif de Covid-19 dans son établissement. Le plus grand lycée du Lot. « Cela ne nous oblige pas à fermer la classe dans laquelle est inscrit l’élève concerné. Si une telle décision devait être prise, elle serait d’ailleurs prononcée par l’Agence régionale de santé (ARS) » prend-elle le soin d’ajouter.
L’autorité sanitaire régionale se préoccupe pour l’instant de déterminer le nombre de cas contacts que ce lycéen d’une classe de Première a pu côtoyer la semaine dernière. Il n’a pas répondu présent à l’appel de ses professeurs lundi et observe actuellement la période d’isolement qui s’impose.
Deux autres cas n’engendrant pas d’inquiétude particulière sont annoncés au lycée Monnerville. Cette situation n’a, elle aussi, guère nécessité des fermetures de classes. Les élèves déclarés positifs et qui ont déjeuné à la cantine ont-ils pu contaminer certains de leurs camarades ? Ce risque semble ici être écarté par l’ARS.
Des cas asymptomatiques, sans aucun doute
La quête des cas contacts en milieu extrascolaire reste la priorité de l’ARS.Cela n’empêche pas les parents d’élèves des deux lycées d’être inquiets. Isabelle Ferry-Vannière a été interpellée par plusieurs d’entre eux.
« Je peux dire sans surprendre personne qu’au vu du taux de circulation du virus, je reste persuadée que nous avons d’autres cas dans le lycée, mais nous ne les connaissons pas. Ils sont asymptomatiques » déclare-t-elle en évoquant l’aspect sournois du virus qui peut toucher n’importe qui dans son lycée où évoluent 2 000 personnes.
« Nous avons au moins la certitude qu’aucun cas contact ne se trouve dans la classe de l’élève testé positif car l’obligation de porter le masque en classe est respectée. Je rappelle que selon l’ARS, un cas contact peut être avéré si justement le contact a eu lieu durant au moins 15 minutes sans port du masque. Dans cette situation il peut en effet y avoir transmission. »
Principe de précaution à l’internat
Isabelle Ferry-Vannière ne veut pas cristalliser la problématique sur son seul lycée à Cahors.
« On sait tous que le virus circule beaucoup en ce moment. Il y a d’autres cas dans la rue, dans les lieux publics et ailleurs, comme des cas contacts lors des regroupements. Des parents se sont plaints car des élèves ont dû quitter provisoirement notre internat parce qu’ils avaient le nez qui coule ou des éternuements à répétition. Mais nous sommes obligés de respecter ce principe de précaution, car on ne peut pas savoir s’il s’agit du coronavirus » conclut-elle.
Dans le doute, Isabelle Ferry-Vannière ne s’abstient pas. Elle agit. En matière sanitaire, c’est une preuve de sagesse.
le protocole sanitaire va être assoupli
C’est une annonce importante d’ Olivier Véran, qui s’est exprimé ce jeudi soir : le protocole sanitaire va être assoupli « dans les tout prochains jours » dans les écoles et les crèches, a indiqué le ministre de la Santé, s’appuyant sa décision sur un nouvel avis du Haut Conseil de la santé publique qui devait être publié dans la soirée. « Les enfants jeunes sont peu à risque de formes graves et peu actifs dans la chaîne de transmission du coronavirus. Les données de la littérature montrent, à ce stade des connaissances, que le risque de transmission existe principalement d’adulte à adulte, d’adulte à enfant et rarement d’enfant à enfant ou d’enfant à adulte », a-t-il justifié : « En primaire, en maternelle, en crèche, les enfants sont peu susceptibles de se contaminer entre eux et de contaminer les adultes autour d’eux ».
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