URSSAF du Lot: Changement de responsable

Frédéric Atlan, le responsable de la société Ambu Lot, préside désormais l’Urssaf du Lot (Union de recouvrement des cotisations de la Sécurité sociale et d’allocations familiales)

. Il veut privilégier le rôle de «docteur» de l’Urssaf. Logique pour un pro de la santé.

Nouveau président de l’Urssaf dans le Lot (Union de recouvrement pour la sécurité sociale et les allocations familiales), Frédéric Atlan, qui succède à Jeannine Sauvagnac, accueille avec une certaine fierté cette montée en grade, mais n’oublie pas de rendre hommage à l’ancienne présidente.

«J’étais son suppléant pendant huit ans. Je n’ai jamais eu à la remplacer, elle a toujours été présente et a accompli un très gros et bon boulot.»

Muriel Lebouvier et Florence Moukarzel, respectivement première et deuxième vice-présidentes, forment avec Frédéric Atlan le nouveau trio de l’Urssaf 46 dont l’activité dans le Lot est particulièrement conséquente. La preuve par les chiffres : en 2017, l’Urssaf du Lot a encaissé 530 millions d’euros collectés auprès des entreprises cotisantes. 19,6 milliards en Occitanie. 605 moratoires ont été accordés dans le Lot pour des entreprises en difficulté de paiement durant l’année écoulée.

La fraude, notamment le travail dissimulé, affiche un montant global de 3,5 millions d’euros de redressement dans le Lot. «Ce phénomène est particulièrement observé dans les secteurs du gardiennage, du BTP, de l’hôtellerie-restauration et du transport», détaille Jacques Cazottes, directeur de l’Urssaf dans le Lot.

«Une logique de service»

Présents également à Cahors aux côtés de Frédéric Atlan, Jean Dokhelar, directeur régional de l’Urssaf, et Virginie Fernandez, vice-présidente régionale, ont tenu à rappeler d’une même voix les autres missions de l’organisme gouvernemental. «L’Urssaf accompagne et guide les artisans ainsi que les créateurs d’entreprise pour les aider au cœur d’une réglementation complexe. Nous travaillons dans une logique de service.» Frédéric Atlan a souhaité, quant à lui, insister sur le sens de sa mission. «Dans le Lot comme ailleurs, l’Urssaf doit continuer à conduire une politique de recouvrement tournée en priorité vers l’amiable. L’Urssaf n’est pas un gendarme, c’est d’abord un docteur.»

Chercher à aider avant de sanctionner, voila la bonne nouvelle.

Pour les entreprises de bonne foi bien sûr. L’Urssaf restera un gendarme pour les fraudeurs.

Faut pas rêver !


Repères

Le chiffre : 530

millions d’euros > collectés. C’est la collecte 2017 de l’Urssaf auprès des entreprises du Lot : la collecte des cotisations sociales est la première mission de l’Urssaf.


Le droit à l’erreur cher à Macron

En proie à des difficultés de paiement, une société prise à la gorge par ses créanciers est-elle immédiatement menacée de redressement par l’Urssaf ? Non. Avant l’envoi de tout document visant à sanctionner l’entreprise, l’Urssaf contacte le patron pour tenter de trouver une solution à l’amiable et le plus souvent déclencher un moratoire. «Cela fait partie de nos méthodes, mais aussi de notre souci d’accompagner les entreprises dans de bonnes conditions», déclare Frédéric Atlan. «Le problème financier de l’entreprise peut être lié à une erreur, un oubli ou à des difficultés passagères», complète le directeur de l’Urssaf. Un discours qui correspond à celui du président Macron lorsqu’il évoquait le fameux «droit à l’erreur». L’Urssaf, organisme gouvernemental, reste droit dans ses bottes… et dans celles du Président de la République.