Conférence : « Chauvet, ce joyau raconté » par Valérie Feruglio, ce Vendredi 15 Mars à Gourdon

 

Pariétaliste rattachée à l’Unité Mixte de Recherche PACEA, U.M.R. 5199, Université de Bordeaux, Pessac, Valérie Feruglio aime faire partager ses découvertes à tous les publics.

La grotte Chauvet est un trésor inestimable. Découverte en décembre 1994 dans le sud de l’Ardèche par trois spéléologues, elle a été classée l’an dernier au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. C’est la plus ancienne grotte ornée connue à ce jour dans le monde. Ses peintures sont deux fois plus anciennes que celles de Lascaux.
Pour préserver cette précieuse cavité, l’Etat, propriétaire de la grotte, a décidé qu’elle ne serait jamais ouverte au public. Seuls quelques scientifiques y accèdent régulièrement.

 

Grotte Chauvet 2 – Ardèche, en détail

Il y a 36.000 ans, dans une grotte profonde, les premiers artistes de l’histoire de l’Humanité, ont peint un chef d’œuvre : des chevaux, des lions, des rhinocéros et bien d’autres animaux saisis sur le vif, chassant, courant ou s’affrontant.
Découverte en 1994, la grotte Chauvet, qui a révolutionné l’histoire de l’art et des mentalités a été inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Sa réplique, la grotte Chauvet 2 – Ardèche, ouverte en 2015 permet enfin au public de découvrir le premier grand chef d’œuvre de l’Humanité.

Destination culturelle incontournable à deux pas du Pont d’Arc, elle s’est imposée comme le site culturel et touristique le plus visité en Ardèche.
La visite de la grotte, exclusivement guidée, vous invite à un voyage aux origines de l’art, à une immersion dans la Préhistoire.
Découvrez la fresque des lions et ses 92 animaux en mouvement à la lumière d’une flamme oscillante ! Gilbert Coudène, créateur lumière de la Fête des Lumières à Lyon, a imaginé une nouvelle manière de dévoiler la dernière scène…comme il y a 36.000 ans.
Dans le parc de 20 hectares du site, d’autres découvertes vous attendent. La Galerie de l’Aurignacien, notamment, complète la visite de la réplique et permet de mieux comprendre qui étaient nos ancêtres, leur art et leur environnement, dans une scénographie immersive et interactive.
Toute l’année, une programmation culturelle, des conférences, des ateliers et animations permettent de prolonger l’expérience et de retrouver les gestes immémoriaux de nos ancêtres.
Les lions, extrêmement nombreux dans la grotte, ont inspiré une exposition exceptionnelle « Des lions et des Hommes. Mythes félins : 400 siècles de fascination » qui aura lieu du 6 avril au 22 septembre 2019.
Cette exploration des mythes félins et des relations entretenues entre l’Homme et l’animal nous emmène en Europe, Asie, Amérique et Afrique. Un grand voyage au cœur d’une fascination presque universelle, grâce à des centaines d’objets d’art, de culte et de rituels, mais aussi d’animaux naturalisés et d’une momie de lionceau congelée datant d’il y a 50.000 ans jamais présentée en France (son petit nom est Uyan !).

 

Chauvet : faire parler les charbons – 25 avril 2018

Les plus anciennes traces de feu attribuées à l’Homme sont datées d’il y a environ 400 000 ans. Des milliers d’années plus tard, 40 000 ans avant notre ère, Homo sapiens maîtrisant désormais cet élément, alla visiter les grottes saisonnièrement. Il laissa alors derrière lui les traces de son passage : les peintures rupestres.

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la grotte Chauvet est le témoin immuable des premiers instants de l’art pariétal. Une étude impliquant plusieurs chercheurs du CNRS s’intéresse aujourd’hui aux charbons de bois laissés par les Hommes de l’Aurignacien (37 000 – 33 500 av. notre ère) et du Gravettien (31 000 – 28 000 av. notre ère) qui fréquentèrent le site Chauvet-Pont d’Arc. Sur les 171 échantillons étudiés par les scientifiques, tous sauf un sont issus de pins. La présence de ces conifères témoigne d’un climat froid et sec mais également d’un paysage steppique rythmé par des bosquets de pin, de bouleau ou de genévrier. Le pin permettait de générer de grandes flammes à la faveur desquelles les artistes de la Préhistoire purent peindre sur les parois alors éclairées de la grotte. Parmi les foyers identifiés dans la grotte, une partie était dévolue uniquement à la production de charbon de pin dont ils se servirent pour la réalisation des fresques.

 

Renseignements : 06 85 84 13 30