A. Bousquet, jeune agricultrice : «Un casse-tête pour s’installer»
Aurélie Bousquet vient de se lancer dans l’élevage des chèvres. Rencontre avec une jeune agricultrice.
Aurélie, qui êtes-vous ?
Je suis née ici, au hameau d’Armal. J’ai 28 ans. Au départ, j’ai fait un bac pro Service aux personnes. J’ai ensuite préparé un BTS Production animale puis un BPREA (Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole.) qui m’a permis de m’installer. Pendant plus de 2 ans j’ai été salariée d’un groupement d’employeurs agricoles avant de faire le choix de former un GAEC avec mon père sur notre propriété qui compte 67 ha SAU.
Votre père Serge produisait du lait de vaches. Pourquoi ne pas continuer ?
Je préférais prendre cette orientation à un moment où la production du lait de vaches est soumise à beaucoup d’incertitudes. Le lait de chèvres offre apparemment une meilleure rentabilité. Mais voilà, il a fallu construire une chèvrerie de 320 bêtes et démarrer progressivement. Les premières chevrettes sont arrivées en mars 2017 et en février 2018, la salle de traite est entrée en action avec un troupeau de 180 têtes. Sur le GAEC nous avons conservé un élevage de bovins limousins viande.
Qu’en est-il de la commercialisation et d’organisation ?
Le lait de chèvres est collecté par l‘Étoile du Quercy de Loubressac et nous sommes en dehors de la zone AOC.
Mon père et moi essayons d’être le plus autonome possible en fourrages. Nous avons une nurserie d’une centaine de chevrettes pour atteindre un remplissage de nos installations, renouveler le cheptel et sélectionner des chèvres alpines performantes.
Quels sont vos objectifs ? Et quel avenir pour l’agriculture ?
Je veux dire combien ont été difficiles et complexes les deux années de mise en place et ceci à cause des multiples autorisations, dossiers et formulaires administratifs. Cela a été un réel casse-tête. Ceci dit, je pense avoir la passion de mon métier, je sais pouvoir compter sur l’aide de mon père qui voit son exploitation se poursuivre. Je crois en l’avenir.
Ajoutons qu’Aurélie et Benoît son compagnon se préparent à habiter leur maison neuve et qu’ils se marient fin août. Comment ne pas espérer !
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