A Bretenoux, les citoyens au secours de la Bourgnatelle

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À l’appel du Maire de Bretenoux, Pierre Moles, 80 à 100 bénévoles se sont pressés au chevet de l’île de la Bourgnatelle, samedi 10 février 2018.

Il fallait réparer l’outrage subi, les 5 et 21 janvier derniers, par ce magnifique écrin de verdure de 3 hectares en bord de Bastide. La Cère, perturbée par les pluies incessantes s’est révoltée et a recouvert de ses flots furieux ce parc en quelques heures. Avec ses 2.25 mètres la première crue de l’année a dépassé celle de 1995. Une fois rentrée dans son lit, on ne put que constater les premiers dégâts. L’île était dévastée. Le 21 janvier, la rivière sortait à nouveau, toujours aussi coléreuse. Le bilan fut très lourd.

Pelles, râteaux, et courage

À partir de neuf heures samedi, mains gantées, pieds bottés, tête protégée, chacun est arrivé armé de ses outils, bien décidé à faire disparaître les méfaits des inondations. La météo complice avait retenu ses coups laissant le ciel clément malgré le froid.

L’union fait la force. À Bretenoux cet adage a pris tout son sens ce 10 février 2018. Devant une telle volonté et une belle ambiance, le maire a probablement éprouvé une certaine émotion. Les agriculteurs étaient là avec leurs tracteurs. Le Club de rugby, dirigeants et joueurs nettoyaient le stade pour que le sport fanion de la commune revienne sur le pré dès le 25 février. L’association des pêcheurs de Bretenoux emmenée par son président, Claude Guignard, s’attaquait aux berges tandis que les citoyens amoureux de leur île travaillaient par petits groupes pour ramasser les centaines de morceaux de bois charriés par la Cère, enlever les bancs de sable installés sur les pelouses et reboucher les trous. À midi trente, la Jolie Demoiselle retrouvait une meilleure mine sous les regards satisfaits des bénévoles. Un casse- croûte succulent et réparateur attendait tout ce beau monde à la mairie. Pierre Moles profitait de cet instant de convivialité pour remercier les acteurs de cette belle journée citoyenne en espérant que la rivière ne recommence pas ses facéties.

M-J  Bouysset La Vie Quercynoise