Action contre le Round Up toujours présent dans les jardineries du Lot
Le Round Up est le nom d’un herbicide produit par la compagnie américaine Monsanto. Sa substance active, le glyphosate a été classé comme cancérogène probable chez l’homme par une étude du Centre international de Recherche sur le Cancer.
En Juin 2015, Ségolène Royal avait annoncé l’interdiction de la vente en libre-service du Roundup, afin de lutter contre les effets néfastes des pesticides, mais dans les faits rien n’a changé. L’herbicide se vend toujours en libre service dans de nombreux magasins spécialisés en jardinage.
Une autre étude est récemment venue semer le trouble en Novembre 2015, celle de l’Efsa. L’autorité européenne de sécurité des aliments a estimé improbable le risque cancérogène du glyphosate. C’est sur la base de cet avis que la Commission européenne a décidé de proposer un renouvellement pour quinze ans. Le vote aurait du avoir lieu au début de ce mois de Mars 2016 mais faute de majorité il a du être repoussé. Le comité d’experts compétent se réunira à nouveau les 18 et 19 mai prochain.
Un collectif de faucheurs volontaires du Lot a mené des actions ce samedi dans des jardineries du département. Objectif : sensibiliser les consommateurs aux dangers de produits comme le Round Up.
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Contacté par La Dépêche, Dominique Olivier, directeur de la coopérative agricole Fermes de Figeac, à qui appartiennent le magasin Gamm Vert et la jardinerie Delbard, a réagi à cette action commando.
«Tout ce que nous faisons ou que nous vendons est conforme à la loi. Nous ne vendons aucun produit interdit. Je sais qu’il y a un débat, mais je ne suis pas qualifié pour y répondre. Ce sera au législateur de trancher, insiste le directeur. Que faire, alors que les consommateurs réclament ce produit ? Nous sommes déjà en train de travailler à des solutions alternatives. À la fin 2016, ces produits seront en vente, mais sous clé, où derrière un comptoir, et servi par un vendeur. Nous restons toujours dans le cadre et le respect de la loi.
Je sais déjà que nous avons pour à peu près 1 500 € de dégâts dans chaque magasin. Qui paye ? Qui rembourse ? Nous allons porter plainte contre ces dégradations. Nous y sommes obligés, car pour être remboursés, il faut qu’il y ait plainte. Et puis, nous sommes dans un état de droit. Je comprends la position de ces gens, mais on peut revendiquer sans dégrader.»
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