AG de La Ruche du Quercy et du GPT de défense sanitaire des abeilles
La Ruche du Quercy et le Groupement de défense sanitaire des abeilles du Lot ont tenu leur assemblée générale hier matin à la cité Bessières, à Cahors. Michel Bétaille, président du Groupement de défense, a fait part de ses inquiétudes. «Cette année, nous avons eu peu de miel à cause des changements climatiques. La biodiversité a également beaucoup changé, nos abeilles en ont fait les frais. On travaille avec la chambre d’agriculture, les chasseurs afin de trouver des solutions pour combler leurs réserves, s’il y a lieu», indique-t-il. Dans le Lot, on compte 11 600 ruches. Autre grosse problématique, la formation des techniciens sanitaires apicoles. «Pour cela, il faut trouver de l’argent», remarque-t-il. «Les produits introduits dans les ruches, ce ne sont pas de bons produits, ils sont agressifs pour les reines, sans compter que les abeilles amènent des produits chimiques de l’extérieur. Nous insistons sur l’élevage des reines», tient-il à préciser. Les frelons asiatiques, autre fléau, sont devenus une véritable invasion dans le Lot. «Il va falloir se mettre autour d’une table avec les élus et prendre le problème à bras-le-corps. Nous avons écrit à la préfecture pour que soit mis en place un plan départemental de lutte contre le frelon asiatique», insiste Michel Bétaille. Aurélien Pradié, député et maire de Cœur du causse, sensible aux arguments du Groupement leur a promis de leur prêter une salle dans sa commune pour une des trois réunions programmées dans les mois à venir.
En France la production de miel est de l’ordre de 10 000 tonnes pour une consommation de 45 000 tonnes. L’urgence de sauver les abeilles est bel et bien là.
PÉTITION à l’attention des députées et députés européens
Pour une interdiction totale de tous les pesticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles en Europe
https://info.pollinis.org/stop-neonics-commission-parlementaire-agri/
La Commission européenne va soumettre au vote des États membres, avant la fin de l’année, une proposition législative sur les tueurs d’abeilles. Le 7 novembre dernier, POLLINIS a organisé une conférence au Parlement européen de Bruxelles intitulée « Néonicotinoïdes : une interdiction à venir ? ». L’association voulait présenter aux institutions les constats sans appel de la science indépendante quant aux effets dévastateurs de ces insecticides.
Néonicotinoïdes : vingt ans de retard
La Commission européenne a annoncé, vendredi 27 avril, que trois des principaux insecticides néonicotinoïdes (imidaclopride, clothianidine et thiaméthoxame) seraient interdits dans tous leurs usages extérieurs. Rappelons que l’introduction de ces substances en Europe, au milieu des années 1990, et leur adoption massive par le modèle agricole dominant coïncident avec l’accélération du déclin des abeilles domestiques et, surtout, avec un effondrement de l’ensemble de l’entomofaune.
Pour les défenseurs de l’environnement, cette décision est une bonne nouvelle. Mais elle signale aussi une grave catastrophe réglementaire. Car il aura fallu attendre près de vingt ans avant que les autorités européennes tiennent pleinement compte des alertes lancées par les apiculteurs et les scientifiques.
Le Monde