Agnès Pannier-Runacher visite le 1er fabricant d’hélices au monde.

L’industrie aéronautique était à l’honneur ce jeudi 28 mars sur la cité figeacoise avec la venue d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances. Après l’inauguration de l’Usine du Futur à Figeac Aéro le matin même, elle poursuivait son programme par le lancement chez Collins Aerospace-Ratier Figeac du tout nouveau Centre d’Excellence Hélice. Le bâtiment d’une surface de 3 000 m2 servira au développement, aux tests et à la qualification de nouveautés en matière d’hélice. Cette usine intelligente doit ainsi donner naissance à la prochaine génération de technologies d’hélice pour les avions commerciaux et militaires. Rechercher toujours plus de confort, plus de fiabilité, moins de vibrations, moins de bruit, moins de consommation de carburant sont quelques-uns des enjeux soulignés par Jean-François Chanut, président de l’entreprise. Pour lui, ce Centre symbolise « le dynamisme et le renouveau du 1er fabricant d’hélices au monde ».

Vincent Labarthe, vice-président de la Région et président du Grand Figeac rappelait ensuite l’engagement du Conseil régional dans cette démarche à travers une subvention de 3,5 millions d’euros et insistait sur la nécessité de faire venir des emplois qualifiés sur le territoire.

Huguette Tiegna, députée du Lot saluait, quant à elle, l’excellence française en matière d’industrie et l’importance de se mobiliser collectivement pour faire aboutir ce type de projet.

C’est Agnès Pannier-Runacher qui clôturait la cérémonie en indiquant les axes de travail du gouvernement :

– améliorer la compétitivité,

réformer les apprentissages et développer les compétences,

– favoriser l’innovation,

– jouer collectif à travers le ciblage de 136 « Territoires d’industrie » dont fait partie celui d’Aurillac-Figeac-Rodez.

Elle notait l’ambition de ce Centre d’Excellence Hélice qui ouvre un nouveau chapitre de l’histoire de Ratier-Figeac. « La réussite industrielle est vitale pour notre économie et nos territoires » ajoutait-elle sans oublier l’importance de la transition écologique et énergétique : « Comment changer les fondamentaux de notre économie ? C’est ici que cela s’invente.»

> La journée s’est clôturée dans les locaux de la CCI du Lot à Cambes par une table ronde, , autour des besoins de recrutement du secteur en présence notamment du président de la Chambre consulaire, Thomas Chardard, et des responsables de pôle emploi et de l’AFPA.

« Nous avons, en tant que député(e)s, aux côtés du gouvernement, bien appréhendé les particularités et contraintes que peuvent rencontrer les acteurs industriels dans nos territoires, et les inquiétudes qu’ils peuvent avoir face aux perspectives d’avenir. Ce dispositif des territoires de l’industrie est un signal fort et permettra, par une mobilisation collective, de valoriser l’industrie du pays, de renforcer nos emplois d’industrie, de stimuler l’attractivité de nos territoires, de libérer l’innovation et de simplifier les contraintes administratives et règlementaires de nos entreprises » a souligné Huguette Tiegna, députée du Lot

Medialot

Le bassin industriel figeacois ne demande qu’à embaucher mais ses industries peinent à recruter.

«Un véritable paradoxe pour notre territoire où le taux de chômage est de 7 %. Et une problématique récurrente hélas, avec un écart entre les offres de travail et le profil des demandeurs d’emploi qui se creuse», indiquait Béatrice Massoulard, de la Diireccte du Lot, à Agnès Pannier-Runacher, jeudi après-midi, lors d’une rencontre dans les locaux de la CCI du Lot, sur la zone d’activité de Quercypôle.
Pénurie de candidats, faiblesse des qualifications, problème d’attractivité de l’industrie et ruralité, constituent les principaux obstacles à l’adéquation de l’offre et de la demande sur le Figeacois.
Pour résoudre cette difficulté, Pôle Emploi et ses partenaires ont imaginé une nouvelle forme de recrutement basée sur des compétences transversales. Une quarantaine de personnes participent à cette expérimentation, auprès de 10 entreprises locales.

«À chaque métier, des savoir-faire, des savoir-être et des compétences de base sont attendus. Les agents de Pôle Emploi ont donc établi une nomenclature en 25 points. Lorsque celle du demandeur d’emploi coïncide à plus de 65% avec celle de l’entreprise, c’est qu’il y a de sérieuses probabilités que le poste à pourvoir corresponde au profil du demandeur d’emploi», exposait Germaine Claire, directrice de Pôle Emploi Figeac. Une démarche innovante qui a plu à la secrétaire d’Etat à l’Economie qui les a félicités, ajoutant : «On ne recrute plus avec des CV, mais par de courts entretiens, des mises en situation, des immersions dans une équipe…», précisant que «la réforme chômage voulait redonner un intérêt à aller travailler
Laetitia Bertoni La Dépêche

Inauguration de l’usine du futur de Figeac Aéro