Aide aux entrepreneurs en détresse
Selon l’observatoire de la santé des dirigeants de PME, un artisan ou patron de PME se suicide tous les deux jours en moyenne. On appelle cela la spirale des 3 D : dépression-divorce-dépôt de bilan…
Une réalité qu’ont constaté de nombreux tribunaux de commerce. Les juges voient passer lors des audiences pour redressement ou liquidation judiciaire des entrepreneurs au bout du rouleau, car bien souvent vie professionnelle et vie personnelle ne font qu’une. Perdre son entreprise est systématiquement vécu comme un échec, personnel de surcroît.
C’est sur ce constat alarmant que l’association APESA (aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë) a vu le jour à Saintes, en Charente-Maritime. Créée par un psychologue clinicien et un greffier du tribunal de commerce, elle a depuis essaimé dans de nombreux départements, dont celui du Lot.
Concrètement, APESA forme des « sentinelles », soit des experts-comptables, des avocats, des huissiers, des juges, afin qu’elles détectent une souffrance qui pourrait faire craindre le pire. Si l’un de ces professionnels émet une alerte, le réseau est activé. En moins de deux heures, cet entrepreneur est contacté par une psychologue de l’association. S’il accepte de l’aide, un psychologue libéral, lui aussi formé par l’association, le rappelle et convient d’un rendez-vous dans les tout prochains jours.
L’association finance alors cinq consultations psychologiques, ce qui est primordial car bien souvent, en cas de redressement ou liquidation, l’entrepreneur perd tout. Ces cinq séances peuvent éventuellement être renouvelées.
Le coût de cette prise en charge est estimé à 400 euros.
Pour Bruno Giard, juge au tribunal de commerce et président de l’APESA 46, le dispositif a fait ses preuves et sauvé des vies.
France 3
C’est vraiment triste d’en arriver là, mais au lieu de mettre en place un tel système pour aider les chefs d’entreprises en proies aux difficultés financières, l’état devrait baisser les charges de toutes ces PME mais là n’est pas le problème !!!
Ces « charges » paient la sécu, les retraites, les accidents du travail, les allocations familiales… faut-il faire une société sans prévoyance? aux Etats Unis il y a peu de charges, il faut être riche pour se soigner d’un cancer; on s’est battus pour avoir ce système de prévoyance qui est un des meilleurs du monde, il est vraisemblable que ces charges augmenteront, car on vit plus vieux, il faut payer les retraites et on devient dépendants, ça coute très cher, il faudra le payer, soit c’est des charges soit on le paie pour nos parents.
L’APESA 46 s’inquiète de la hausse du nombre de chefs d’entreprises en difficulté et lance un appel pour aider l’association à faire face.
si en 2017, onze dirigeants ont été pris en charge, ce chiffre monte à vingt-sept en 2018 et, plus inquiétant, sur le seul premier trimestre 2019, neuf dirigeants ont eu recours à ce dispositif. Il précise que si les personnes accompagnées sont majoritairement des commerçants et des hommes, plus d’un tiers est constitué d’artisans et de femmes. Le succès de l’opération repose sur un tissu de quinze thérapeutes maillant le département et sur plus de cent « sentinelles » formées à détecter des personnes à risque et à leur proposer de bénéficier du dispositif APESA gratuitement et de façon confidentielle. Plusieurs participants ont témoigné de l’impact très efficace de ces prises en charge.
dès 2018, les charges ont dépassé les recettes, mettant en péril la pérennité de l’action.
extrait de ActuLot