Alerte canicule. Que fait le département?
Depuis mardi, le département est touché par la vague de chaleur qui sévit dans toute la France. Le niveau 3 de l’alerte canicule est maintenu au moins jusqu’à ce soir. Un plan spécifique a été activé par la préfecture du Lot.
Le plan canicule est activé depuis mercredi dans le département, confronté à de fortes chaleurs qui doivent durer, au moins, jusqu’à ce soir. Pour faire face à cette situation exceptionnelle, les services de l’Etat, les collectivités territoriales, les élus et les associations sont mobilisés. Un véritable dispositif de crise est en place sous la houlette de la préfecture du Lot. Le secrétaire général, Gilles Quénéhervé, dressait un premier bilan hier en fin de journée.
Le niveau 3 de l’alerte canicule a été déclenché dans le Lot. Qu’est ce que cela signifie ?
Un plan canicule a été déclenché sachant que chaque service, dans son domaine de responsabilité, est chargé de nous prévenir en cas de situation anormale. Par exemple, l’ARS (agence régionale de santé) a prévenu les établissements de santé en demandant de faire remonter les situations anormales. Dans le Lot, dix plans bleus ont été déclenchés dans des maisons de retraite et des établissements médico-sociaux. C’est en fait un plan de crise qui permet d’être informés au plus près de la situation. D’autres services sont mobilisés comme la DDCSPP (direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations), la Direccte (direction du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle) et les mairies. Tout le monde est mobilisé. Les associations participent également. Par exemple, la Croix Rouge distribue des bouteilles d’eau aux SDF.
Une préparation du plan canicule a été réalisée en amont ?
C’est un travail de fond. Les maires travaillent sur ces différents plans qui sont une déclinaison du plan hors sec. Il est demandé à chacun de pouvoir se préparer en identifiant les personnes à risque. Du côté de la préfecture, nous faisons un point régulier avec le SDIS (service départemental d’incendie et de secours) tous les jours sur les secours à personne. On n’a pas constaté de choses significatives pour le moment.
Quel message de prévention souhaitez-vous donner ?
Le message important est de rappeler les mesures de bon sens qui sont d’abord de bien s’hydrater, de se mouiller le corps plusieurs fois par jour, de fermer volets et fenêtres chez soi, de ne pas sortir aux heures les plus chaudes de la journée. Il faut faire très attention. Il ne faut pas prendre le phénomène à la légère.
L’hôpital de Cahors mobilisé
Depuis hier matin, le centre hospitalier de Cahors, le principal établissement de santé du Lot, a mis en place un dispositif spécifique en raison de la canicule à la demande de l’Agence régionale de santé. «On nous demande de suivre certaines activités, comme une arrivée inhabituelle de personnes âgées ou d’enfants aux urgences» détaille le directeur de l’hôpital de Cahors, Marc Hector. Hier en fin de journée, rien de particulier n’avait été constaté. «Il faut rester prudent puisque, comme on l’a vu en 2003, les services d’urgences ne sont pas les premiers impactés. La dégradation des états de santé peut prendre quelques jours». Le directeur a par ailleurs adressé une note à tous les services pour rappeler les mesures basiques en période de canicule. Une vigilance toute particulière des patients les plus fragiles est en place. «On a réactivé toutes les consignes spécifiques à la prise en charge des personnes âgées».
Propos recueillis par Audrey Lecomte La Dépêche
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