Appréciez vous l’architecture de l’hôtel Best Western?

best western5 best western4.

Du nouvel hôtel Best Western+ Divona, les Cadurciens ne connaissent que l’arrière du bâtiment côté gare. C’est peu dire si l’aspect massif de la construction vue sous cet angle et les rares ouvertures ont nourri les commentaires jusque dans la salle du conseil municipal (lire ci-dessous). Les propriétaires de l’établissement, Julien Lescure et Joël Claveau assument : «C’est le dessin de l’architecte Franck Martinez». Ce parti pris d’être résolument tourné vers la rivière et le pont Valentré, d’offrir à tous leurs clients ce point-de-vue unique, les propriétaires le revendiquent, comptant aussi, sur le vert des massifs extérieurs pour adoucir tout cela dans quelques semaines.

Dès le hall d’entrée, la fraîcheur de la clim apaise. L’intérieur est spacieux , lumineux. Le blanc, le gris et le chêne clair sont les couleurs dominantes, avec pour casser cette harmonie sobre, les couleurs pimpantes du mobilier d’inspiration 1950 que l’on retrouve dans la salle des petits-déjeuners et du bar, et dans chacune des chambres.

La première surprise pour le visiteur est de découvrir dès le rez-de-chaussée un pont Valentré inédit. C’est encore plus net depuis les balcons des 36 chambres, toutes dominant le Lot avec un panoramique 16/9e sur l’ouvrage moyen-âgeux et la tour de garde.

«Notre hôtel n’est pas un hôtel de luxe comme cela a été dit, c’est du haut de gamme» précise Julien Lescure. Du haut de gamme «plus» avec tous les détails qui vont avec : vastes chambres, store électrique, TV grand écran au mur, salle de bain avec douche à l’italienne ou avec des jets, machine à café Nespresso, etc. L’hôtel a ouvert le 1er juillet bénéficiant des retombées de «Lot of Saveurs». «Notre première réservation date de mars, des Néozélandais habitués à fréquenter les Best Western» indique le propriétaire.

Tout n’est pas terminé, les terrasses sont sans leurs pelouses, la salle de séminaire (110 m2) sera prête en septembre, et l’espace bien-être avec son bassin intérieur de 9 m sur 3, 50 m, son sauna ouvrira à la fin du mois. Mais l’hôtel est déjà dans le rythme de l’été, le 13 au soir,le bar accueillera les clients (sur réservation) pour vivre le feu d’artifice du Pont Valentré aux premières loges. Un bar lounge ouvert du mardi au samedi de 16 heures à minuit. le barman est un spécialiste des cocktails.


Une chaîne américaine mais des propriétaires indépendants

Dans la hiérarchie des Best Western, l’hôtel de Cahors est un «Best Western +». cela correspond, selon Julien Lescure à un 4 étoiles, un classement qui sera sollicité par l’établissement. «Best Western est un nom mondialement connu, explique le propriétaire, . Il s’agit en réalité d’une coopérative, mais les investisseurs comme nous restons indépendants. Cela fait la singularité du best Western de Cahors». L’établissement compte 8 salariés en CDI. Lorsque l’établissement aura pris sa vitesse de croisière, ce nombre montera à douze.


Le chiffre : 250

euros > Suite junior. En haute saison cette chambre de 40 m2 avec salon et écran au pied du lit se ra commercialisée environ 250 €. Les prix commencent à 109 € avec petit-déjeuner offert

La façade suscite des réactions et des divisions

L’hôtel Best Western fera-t-il l’unanimité auprès de sa clientèle ? Il faudra du temps pour le savoir. Il a, en revanche, déclenché des critiques dans les rangs de l’opposition, chez les élus LR (Les Républicains), Brigitte Rivière et Jean-Luc Maffre, lors de la dernière séance du conseil municipal. «Nous dénonçons l’aspect de la façade côté rue de l’hôtel Best Western, même si l’on ne peut que se réjouir de son implantation et de la valeur ajoutée qu’il crée sur le plan touristique. Nous regrettons que la ville ait fait ce choix architectural. J’avoue ne pas avoir rencontré une seule personne pour plébisciter cette architecture que je vois comme une verrue aux abords du pont Valentré qui méritait mieux que cette construction. À mon avis, la collectivité n’a pas su assurer un bon contrôle», estime Brigitte Rivière. Le maire et ses adjoints ont écouté, puis avancé leurs propres arguments. «Nous avons beaucoup travaillé pour la sécurité et la fluidité des véhicules. L’architecture, c’est un autre débat. Cela plaît ou non. Ce n’est pas la ville qui a décidé de ce style architectural. Je rappelle qu’il s’agit d’un projet privé réalisé par un architecte privé et accordé par les Bâtiments de France. Aucun élu n’a dit je veux cela comme ceci», répond Michel Simon. Le maire Jean-Marc Vayssouze ajoute : «C’était un bâtiment squatté et tagué. Une verrue.

Il a désormais une autre allure. Chacun peut penser ce qu’il veut de ce style. J’ai aussi mon avis, mais je n’en dirai rien». Les dés sont jetés. Le bâtiment restera debout… de bon ou de mauvais goût. Selon les avis.

J.-L.G. La Dépêche