Arrêt de l’A 380 : « A Ratier, l’impact va être absorbable »
Quelques jours après l’annonce officielle de l’arrêt de l’A 380, Jean-François Chanut à la tête de Ratier-Figeac et président de la Mecanic Vallée a accepté de répondre à nos questions. Il rassure quant à l’impact local de cette décision sur l’activité et l’emploi.
Comment a été accueillie à Ratier-Figeac l’annonce de l’arrêt du programme A380 ?
La décision a été prise par Airbus. On peut d’abord dire que c’est un très bel avion et un beau programme technique. C’est un avion qui a marqué Airbus. Nous sommes très fiers d’avoir participé à ce programme et d’être associés à Airbus. Nous avons ici plusieurs produits de l’A 380 : le THSA (actionneur de plans horizontaux), la manette plein gaz et les mini-manches comme d’ailleurs sur beaucoup d’Airbus. Aujourd’hui c’est un peu dommage de voir cette production s’arrêter.
Dans quelle mesure l’activité de Ratier va être impactée par la fin désormais programmée de ce programme ? Y aura-t-il des conséquences sociales ?
Cela fait quelques temps déjà que les discussions avec Airbus nous ont amenés à réduire les cadences. On savait bien que la décision de l’arrêt était possible. Les dernières livraisons sont prévues en 2021. La surprise, c’est que ce programme s’arrête relativement rapidement. Pour nous, cela va avoir un impact sur certains produits. Mais l’impact lui-même sans le quantifier va être absorbable. On ne prévoit pas de plan particulier, on saura réaiguiller les personnes sur d’autres produits. Cela ne remettra pas en cause les investissements stratégiques.
En tant que président de la Mecanic Vallée, savez-vous si les sous-traitants du secteur sont inquiets ?
Nous avons fait un petit tour très rapide et superficiel au niveau de la Mecanic Vallée. A ce jour, je n’ai pas eu de remontée de conséquences notables. Cela va se confirmer ou s’infirmer dans les semaines à venir. Mais à ce jour, je n’ai pas eu d’écho d’alerte. Les baisses de cadences que tout le monde connaissait déjà ont permis aux fournisseurs de réduire déjà les encours.
L’extension de Ratier lancée
Lors du centenaire de l’implantation de Ratier à Figeac fêtée en septembre, Jean-François Chanut avait annoncé le développement du site historique par l’extension du centre d’excellence hélice. Le projet est bien engagé : les travaux devraient démarrer très prochainement. «Cela va être d’actualité» a confirmé le PDG de Ratier, fleuron des entreprises lotoises.
« Il rassure quant à l’impact local de cette décision sur l’activité et l’emploi »
Pas de répercussion économique ?
Quel soulagement !
Qu’en est-il de l’impact écologique de ce mode de transport le plus polluant au monde (au km parcouru) après la recherche spatiale ?