Atelier de découpe de viande et transformation cherche éleveurs.

L’enthousiasme est là, les débouchés bien étudiés, le budget envisagé, mais les agriculteurs font défaut pour ce projet d’atelier de découpe de viande et transformation. L’appel est lancé.

Un atelier de découpe et un autre de transformation pour conserves et salaisons, c’est le projet que portent une poignée d’agriculteurs lotois et quelques élus, accompagnés par le Parc naturel régional des Causses du Quercy et la Chambre d’Agriculture.

Une initiative qui a germé du côté de Saint-Chels. Pour Alain Gouget, le maire de la commune : «Ce projet a toutes ses chances, à condition que d’autres agriculteurs se mobilisent, afin que nous puissions augmenter le tonnage de viande et que cet équipement soit bien mutualisé et économiquement intéressant».

C’est donc un appel aux éleveurs lotois de bovins, porcs et ovins, à rejoindre leurs 6 collègues de Saint Chels, Cajarc, Gréalou, Brengues et Saint-Sulpice que lancent les partenaires.

«Les distances c’est une perte de temps et d’argent, certains transforment déjà leur viande mais ailleurs. Avec cet atelier, les éleveurs seraient réunis pour amortir le matériel et les coûts de production. Ils maîtriseraient l’ensemble de la filière», dit-il.

Le dossier s’élabore depuis deux ans. «Nous avons bénéficié d’un 1er accompagnement ADEFPAT en 2016 qui nous a permis de bien cerner le volet technique et économique. Pour démarrer et franchir le seuil de rentabilité, il faut l’alimenter avec 40 tonnes de viande par an, or nous ne sommes qu’à 15/20 tonnes», mentionne Cédric Conteau, directeur -adjoint du Parc qui espère mobiliser d’autres éleveurs.

La structure juridique et le montage financier pourraient s’appuyer sur le modèle du futur abattoir de volailles de Gramat (Lire ci-dessous).

Fin janvier, à l’initiative du PNR, le petit groupe d’éleveurs du Cajarcois a visité les Salaisons fermières, un atelier de découpe-transformation à Saint-Céré. C’est Michel Laverdet, co-fondateur en 2006 avec 4 autres associés, qui les a reçus. «Ils partagent le même état d’esprit que nous, avec la volonté de garder un équipement et un fonctionnement à taille raisonnable. Tous nos agriculteurs ont été convaincus par la faisabilité et les perspectives économiques d’un tel outil», précise Alain Gouget.

D’ores et déjà, le PNR des Causses du Quercy invite les éleveurs intéressés par la démarche à se faire connaître, avant une réunion qui devrait se tenir au printemps.

Contact au 05 65 40 75 61 ou : mairie.stchels@wanadoo.fr


Le Parc naturel favorise les circuits courts

«Le Parc naturel des Causses du Quercy souhaite accompagner le développement de circuits courts. C’est une des stratégies pour soutenir l’agriculture locale, participer à l’aménagement du territoire, à son attractivité aussi», précise Cédric Conteau, directeur-adjoint du PNR.

C’est dans ce cadre que le Parc a pris cette orientation «circuits courts» dès 2010, lors du renouvellement de sa charte. «On s’est aperçu qu’il manquait des outils de transformation pour soutenir notre économie agricole. C’est ainsi que nous nous sommes investis aux côtés des éleveurs et des élus pour concrétiser l’abattoir fermier de volailles de Saint-Céré, et demain peut-être l’atelier viande de Saint-Chels», dit-il.