Au congrès des maires de France, Macron et Baroin esquissent deux visions de la politique territoriale
la vision qu’E. Macron esquisse de la « déconcentration », plutôt que de la décentralisation, vise certes à ramener plus de présence de l’Etat dans les territoires pour réduire les fractures, sans pour autant confier les rênes des politiques publiques aux exécutifs locaux. Sauf à ce qu’ils en assument les responsabilités, financières et politiques…
A aucun moment, il n’a parlé de transferts de compétences. S’il souhaite une réelle articulation entre le « cadre » national et l’« action » locale, il n’en reste pas moins que, dans son esprit, c’est à l’Etat que revient la responsabilité de l’aménagement du territoire, au nom des principes d’« unité de la République » et d’« égalité des droits »…
Le débat, sans aucun doute, ne s’arrêtera pas là puisque, après les élections municipales de mars 2020, devrait être soumis au Parlement le projet de loi dit « 3D », pour décentralisation, différenciation, déconcentration : « Un vrai sujet de politique nationale, qui porte sur l’adaptation des politiques publiques aux territoires », a insisté le premier ministre. D’ores et déjà, l’AMF, avec l’Assemblée des départements de France et Régions de France, a indiqué qu’elles allaient rédiger, de leur côté, sous l’aile protectrice du Sénat et de son président, Gérard Larcher, leur propre projet.
Le Monde daté du 22/11
De l’intervention d’Emmanuel Macron balayant l’autonomie fiscale réclamée par l’Association des maires de France aux inquiétudes portant sur l’avenir des impôts « de production », les finances locales ont accaparé une grande part des débats du Congrès des maires. Mais d’autres dossiers d’actualité – avenir du maillage hospitalier, mobilités en milieu rural, prise en charge de la dépendance – sans oublier l’avenir de l’intercommunalité et le statut de l’élu, ont rythmé les discussions Porte de Versailles, à Paris.
courrier des maires