Aurélien Pradié a obtenu l’investiture des Républicains

Le secrétaire général des Républicains, Aurélien Pradié s’est exprimé ce samedi dans les colonnes du Point au sujet du lancement de la campagne des législatives. Selon le député du Lot, le parti de droite doit « rompre avec le sarkozysme ».

« Rompre avec le sarkozysme ». C’est la ligne que le secrétaire général des Républicains et député du Lot, Aurélien Pradié, souhaite désormais fixer pour le parti de droite. Dans une interview accordée au Point ce samedi 7 mai, le trentenaire affirme vouloir « rebâtir une droite populaire ». « Ce que j’ai le plus appris de Nicolas Sarkozy, c’est le sens de la rupture. C’est sa volonté de rompre avec le chiraquisme qui lui a permis de réussir. Je suis certain qu’il ne m’en voudra pas de dire qu’aujourd’hui, il faut rompre avec le sarkozysme », a annoncé le secrétaire général.

Après l’échec de Valérie Pécresse à la présidentielle 2022, le député du Lot affirme que « depuis 2012, la droite française a été plombée par le poids de tous ceux qui avaient échoué à différentes échéances électorales. C’est le moment de couper les cordes », indique Aurélien Pradié, qui invoque la nécessité d’un « droit d’inventaire » à droite. « Quand votre parti réalise un score inférieur à 5% à l’élection présidentielle, on n’en est plus aux simples ajustements, nous en sommes à la révolution », ajoute le député, qui fait référence au score de la candidate de droite lors du premier tour du scrutin.

« Choisir un chef viendra en temps et en heure »

Le parti Les Républicains reproche à l’ancien chef de l’État sa proximité avec Emmanuel Macron : Nicolas Sarkozy était présent ce samedi 7 mai à la cérémonie d’investiture du président réélu. Ce vendredi 6 mai, selon Le Parisien, Nicolas Sarkozy, critiqué par les siens, aurait lâché à l’un de ses collaborateurs : « C’est pas ceux qui nous ont amenés à moins de 5 % qui vont nous donner des leçons ». Toujours selon le média parisien, l’ancien chef de l’État a envoyé un chèque de 2 000 euros à Valérie Pécresse, après sa déroute lors de la présidentielle. La candidate a finalement refusé le don, affirmant qu’elle « ne demande pas la charité, mais la solidarité et l’amitié ».

Chez Les Républicains, la chaise de leader est donc toujours vacante. « Choisir un chef viendra en temps et en heure », ajoute Aurélien Pradié qui affirme que la principale leçon à retenir de tout cela, c’est qu’il faut « en finir avec le système des primaires ». Le parti Les Républicains a ainsi lancé sa compagne pour les législatives ce samedi. Le secrétaire général pointe également du doigt ses collègues qui ont rejoint Emmanuel Macron, comme Éric Woerth qu’il qualifie de « lâche » et de « traître » qui a « renié ses convictions ».

Robin Serradeil  ladepeche.fr