Aurélien Pradié, a officialisé sa candidature à la présidence de LR
Le secrétaire général des Républicains, Aurélien Pradié, a officialisé lundi dans Le Figaro sa candidature à la présidence du parti. « Je souhaite que la droite parle de tout, de chaque préoccupation des Français, et qu’elle parle à tout le monde, du plus humble au plus favorisé », affirme le numéro trois de LR, s’en remettant aux adhérents qui « ne veulent pas rejouer les matchs d’hier ni d’une nouvelle guerre des chefs ». Le député du Lot affrontera au premier tour de cette élection prévue le 3 décembre son collègue des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, tenant d’une ligne dure sur le régalien, et le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, issu de l’aile conservatrice.
« Avec Éric et Bruno, nous nous respectons (mais) leurs candidatures se ressemblent », ajoute le député de 36 ans en assurant que la sienne « est différente ». « Nous sommes aujourd’hui en danger de mort (…) nous devons tout changer : le nom, le siège, notre organisation, notre message », assure Aurélien Pradié qui veut « assumer la rupture, y compris avec Nicolas Sarkozy ». Souvent soupçonné dans son propre camp d’être trop à gauche, il se dit « pleinement de droite » et invoque « la promesse républicaine » et l’« exigence d’émancipation ».
Mais au-delà du social, il avance des idées fermes sur l’immigration, notamment pour « rendre tous les titres de séjour probatoires » pendant trois ans et pour créer « une cour spécialisée ». Sur l’écologie, « économiquement, socialement et moralement prioritaire », il promet « un large débat sur la question de l’eau ». « J’ouvrirai le débat sur la société d’hyperconsommation », ajoute-t-il, en précisant « refuser toujours la décroissance ». Il plaide aussi pour une réforme des retraites « sur la base des annuités travaillées » et une forte revalorisation des salaires des enseignants « en contrepartie d’un temps plus long passé à l’enseignement ».
À propos de la candidature de Laurent Wauquiez à la présidentielle de 2027, qu’Éric Ciotti souhaiterait acter dès le début de 2023, Aurélien Pradié déclare ne pas être certain « qu’exposer (leur) futur candidat au feu nucléaire dès janvier soit un service à lui rendre ». « Notre candidat à la présidentielle n’aura besoin ni d’un courtisan ni d’un concurrent », mais « d’un chef de parti loyal, qui le complète et mobilise une armée : c’est ce que je serai », promet-il.
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