Avec une capacité de 750 tests par jour, le Lot se dit « prêt »

Les tests Covid-19 en cours dans le Lot ont été au centre des discussions ce jeudi entre le préfet du Lot, l’Agence régionale de santé et la direction de l’hôpital de Cahors. Le moral est au beau fixe. Objectif : détecter les cas positifs et les isoler pour éviter toute autre contamination ou cluster. 

Tests : c’est désormais le mot clé de l’action sanitaire dans le Lot sur le champ de bataille de la guerre engagée contre le coronavirus qui, peu à peu, perd du terrain.

« Depuis le 11 mai, c’est le médecin généraliste qui prescrit les tests. Si ceux-ci sont positifs, il les signale sur une plateforme informatique. Ensuite, c’est la CPAM qui intervient après des cas déclarés pour les placer en isolement et faire des prescriptions auprès des cas contactés dans un centre dédié au Covid-19. Il y en a plusieurs dans le département », explique le docteur Sire, infectiologue au centre hospitalier de Cahors.

« Ces centres des traitements se trouvent à Cahors, Gourdon, Figeac, Saint-Céré et Souillac. On peut se faire tester dans ces cinq bassins de vie » complète Michel Prosic, préfet du Lot. Chaque cas contact approché par un cas positif n’aura pas besoin d’ordonnance. Il pourra se faire tester selon un protocole simplifié. « Cette formule doit éviter de se retrouver tous confinés à nouveau si la maladie redémarre à un certain degré » poursuit-il.

« On est en capacité de réaliser environ 750 tests par jour dans le Lot », précise Michel Prosic. Le service des urgences reprend quant à lui progressivement une activité normale à Cahors.

Le docteur Thierry Debreux, chef de ce service, analyse la situation. « Nous n’avons pas eu de nouveaux cas de Covid-19 à prendre en charge, mais je constate une hausse de l’activité. » L’Agence régionale de santé (ARS), l’hôpital de Cahors et les services de la préfecture dressent un premier bilan très encourageant de l’après confinement : seulement deux cas positifs recensés.

« On sait surtout mieux soigner les personnes »

« Mais attention, le fait de tester beaucoup plus nous conduira à détecter plus de cas positifs. L’intérêt de la démarche, c’est de les isoler pour éviter d’avoir des clusters. Le dispositif doit permettre d’empêcher toute autre contamination. D’un point de vue épidémiologique, cela va être intéressant d’observer la manière dont circule la maladie, ou pas. Nous pourrons ainsi avoir une visibilité très claire. Aujourd’hui, nous savons soigner les gens. Le Lot est prêt. Nous disposons des moyens nécessaires. Les équipes sont mobilisées », ajoute le préfet. 

Alors, quand retentira la cloche du dernier round ? « Lorsqu’on estimera que le virus ne circule plus et que nous aurons un nombre de nouveaux cas extrêmement faible. Nous ne sommes, pour l’instant, pas en capacité de le dire. On sait surtout mieux soigner les personnes », fait remarquer le docteur Sire. Un point positif. C’est le mot de la fin après la tenue de la cellule de crise hebdomadaire à l’hôpital de Cahors. Cellule de gestion de la crise, peut-on même dire maintenant puisque la situation n’est pas critique.

Jean-Luc Garcia La Dépêche