Baladou: Les blaireaux provoquent l’effondrement de la route

À Baladou, au nord du Lot, une colonie de blaireaux a envahi une portion de la commune. Problème : ils creusent tellement de terriers que la route au-dessus s’effondre. Un trou béant d’une profondeur d’un mètre est même apparu. Le maire a pris un arrêté pour interrompre la circulation.

Non, ce n’est pas une fable que La Fontaine aurait pu écrire, mais c’est bien l’histoire d’une route coupée à cause de blaireaux. C’est qui se passe actuellement dans la commune de Baladou, au nord du Lot, pour la route du Tourtal, reliant des hameaux de Chavane, Bazalgue et Le Jarsou à Baladou. Depuis plusieurs années, une importante colonie de blaireaux à élu domicile dans le secteur des Graviers, dans un talus d’environ 8 à 10 mètres de dénivelé, secteur composé essentiellement de terre. Et si les terriers ont été construits à partir du bas, la colonie s’est tellement développée que les derniers terriers ont été creusés à quelque 50 cm de la chaussée. Passe encore les sorties, mais ce sont bien les galeries qui affectent désormais la solidité de la chaussée. Un léger affaissement a été constaté il y a environ un an. Mais plus grave, après trois ou quatre effondrements sur le bas-côté de la route ces derniers temps, c’est  désormais en plein milieu de la route qu’a eu lieu un effondrement du goudron, créant un trou béant laissant apparaître, à 1m sous terre, une galerie de presque 60cm de diamètre.

Les blaireaux ont creusé des galeries.
Les blaireaux ont creusé des galeries. DDM

Circulation interdite sur la route

Cette situation a contraint le maire de la commune à prendre un arrêté interdisant la circulation de tous types de véhicules sur cette portion de route, pour raison de sécurité. Les services de la préfecture sont venus constater sur place l’importance de cette colonie : autour de 25 animaux pour une trentaine de terriers, et bien plus de galeries. Une étude en vue de sécuriser la route a été diligentée par le service voirie de Cauvaldor : le problème devrait être résolu rapidement, cette route étant stratégique sur un plan commercial car desservant, entre autres, plusieurs élevages agricoles : plus de 150 000 canards y transitent annuellement par poids lourds, sans compter les livraisons d’aliment et les transports de digestats. Dans l’immédiat, les habitants des villages cités plus haut doivent passer par la D 803 pour se rendre vers le bourg, et ceux de Fages et du Tourtal doivent passer par le bourg pour se rendre vers Souillac. Morale de la pseudo fable: la nature à bien souvent raison de l’homme!

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