Bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion
À l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, un projet d’ampleur baptisé Eurêka ! va animer le territoire jusqu’en octobre. Le coup d’envoi est prévu samedi. Rencontre avec Hélène Lacipière, élue en charge de la culture et du patrimoine.
À quand remonte la genèse de ce projet ?
L’idée remonte au début du mandat quand on a reposé les bases du projet culturel. On savait que 2022 fêterait le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion et on se doutait qu’il se passerait des choses un peu partout dans le monde. À Figeac, on a quand même une pratique de l’action culturelle ces quarante dernières années et donc une légitimité et un savoir-faire pour imaginer un projet ambitieux et fédérateur.
Comment avez-vous réussi à composer un tel programme ?
Je tiens à saluer les équipes qui se sont mobilisées à l’Astrolabe, le spectacle vivant, la lecture publique, le cinéma, mais aussi le patrimoine, l’office de tourisme et bien sûr au centre du projet le musée Champollion. Toutes ces équipes se sont mises ensemble pour élaborer, construire et faire vivre ce projet. On n’a pas voulu faire un simple hommage, on a pris l’affaire un peu autrement. Comme Champollion est un découvreur, on a considéré que Figeac est un territoire de découverte qui va de Jean-François Champollion à Paulin Ratier. On est à la fois une terre de traditions, de patrimoine et d’innovation. C’est le fil rouge d’Eurêka !
Quel est l’objectif de ces célébrations inédites ?
On est la ville de naissance de Jean-François Champollion donc cela nous oblige. Le projet a pris de l’ampleur, tout le monde a joué le jeu et Eurêka ! est devenu un projet de territoire qui s’étale de mai à octobre. Notre objectif est qu’il prenne racine à Figeac pour ensuite avoir un écho sur le territoire. Toutes les communes qui auront envie de s’en emparer peuvent le décliner à leur façon. On leur a lancé le défi de « retrouver le Grand Figeac de 1822 » en faisant le portrait de leur commune à cette époque. Les restaurateurs sont invités à proposer un plat Eurêka !. Nos partenaires aussi ont adhéré comme Scénograph qui programme des spectacles en ce sens au festival de théâtre cet été.
Comment est perçue l’organisation de cet événement ?
Ça crée une belle émulation. On sent un engouement. Ce que je souhaite est que le territoire sera en Eurêka ! Les rendez-vous sont très nombreux et ouverts à tous. En septembre, on va recevoir à Figeac 50 égyptologues qui vont venir tenir colloque avec des ateliers et des conférences gratuites. Certains arriveront la veille et iront dans les écoles. Des résidences d’artistes sont également au programme. Lysa Sarkis sera bientôt reçue au musée. Une grande exposition sur le déchiffrement se prépare. Un spectacle intercommunal marquera la fête de la musique le 21 juin avec une chorale composée des élèves des collèges du territoire lotois et aveyronnais, des écoles Chapou et Cuzac. À noter aussi que deux soirs par semaine en juillet et en août, grâce au mécénat de Ratier Collins Aérospace, des projections monumentales seront réalisées place Champollion à la tombée de la nuit.
Le coup d’envoi aura lieu ce samedi…
Tous les Figeacois et les habitants du territoire sont invités à participer samedi à ce coup d’envoi officiel donné dès 17h30 place des Ecritures. La soirée continuera avec la Nuit européenne des musées (1).
A Paris, à la BnF: L’Aventure Champollion
À l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes, la BnF propose une exposition qui s’attache à la figure et aux découvertes de Jean-François Champollion (1790-1832), père de l’égyptologie. À peine âgé de 32 ans, le jeune savant expose son interprétation lumineuse du système graphique des Égyptiens anciens. Il offre ainsi au monde la connaissance des noms des pharaons bâtisseurs des pyramides, le déchiffrement des livres des morts trouvés dans les tombeaux et la compréhension d’une langue et d’une littérature perdues. L’exposition, qui s’adresse à tous et particulièrement aux jeunes publics, met en lumière la démarche de Champollion, son actualité et son influence jusqu’à nos jours.
« Je tiens mon affaire ! » s’exclame Champollion quand il perce pour la première fois le mystère de l’écriture égyptienne.
Passionné d’Égypte antique et de langues anciennes, le jeune savant originaire de Figeac est à peine âgé de 32 ans quand il fait cette découverte. Jean-François Champollion étudie les inscriptions de la pierre de Rosette, une stèle saisie par les Anglais lors de l’expédition d’Égypte de Napoléon Bonaparte. Mais la pierre ne livrera pas à elle seule tous les secrets de l’écriture égyptienne, il lui faudra pas moins de dix années d’études et de travaux pour déchiffrer les hiéroglyphes. En 1822, Champollion décrit sa méthode dans une longue lettre qu’il adresse à Monsieur Dacier, secrétaire perpétuel de l’Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres. Nommé en 1826 conservateur du musée égyptien de Charles X, il affine, petit à petit, sa compréhension de la langue et de la culture pharaoniques.
https://www.bnf.fr/fr/agenda/laventure-champollion
L’aventure Champollion dans le blog Gallica
https://gallica.bnf.fr/blog/04042022/laventure-champollion?mode=desktop
Passion Égypte, une histoire
Qui sont les pharaons noirs et pourquoi ont-ils été oubliés ? Qui est Champollion, un homme qu’il faut savoir déchiffrer ? L’égyptomanie a une très longue histoire, passionnante. Du royaume de Kouch aux
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-passion-egypte-une-histoire
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