Bilan du centre de diagnostic des troubles « dys »
Après 2 ans de fonctionnement, le Centre de compétences troubles des apprentissages de l’hôpital de Cahors dans le Lot dresse un bilan de ses activités.
Plusieurs centaines d’enfants ont pu être diagnostiqués pour des troubles « dys » : dyslexie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie, dysorthographie et dysphasie, mais aussi troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Ainsi en 2018, une soixantaine d’enfants ont pu avoir un bilan. Le délai reste long pour pouvoir obtenir un diagnostic, car une centaine de demandes sont faites tous les ans. Il faut compter 9 mois et demi entre le premier contact téléphonique et le premier rendez-vous, car les intervenants du centre travaillent en parallèle dans d’autres structures et ne sont disponibles pour le centre que les vendredis.
Pour établir un bilan, plusieurs étapes sont prévues : il y a d’abord une consultation pédiatrique puis un bilan neuropsychologique ainsi qu’un bilan psychomoteur. L’équipe du centre de compétences est composée du Dr Hélène Leneveu-Rivière, pédiatre et responsable, secondée par Julie Giocanti, psychologue et Julie Bardiere, psychomotricienne. Un enseignant spécialisé fait ensuite le lien avec les écoles, Pascal Bahut.
Pour régler les troubles
Une fois le diagnostic posé, la première mission du centre est d’expliquer les difficultés de l’enfant aux parents, puis de les orienter en proposant une prise en charge, à savoir un suivi et une rééducation de l’enfant, souvent dans le milieu libéral, avec l’intervention d’un professionnel adapté aux troubles de l’enfant.
Puis le centre gère ensuite l’adaptation scolaire avec la sensibilisation de l’enseignant de l’enfant concerné, le contact avec le CMPP (centre médico psycho pédagogique), la mise en place d’un dossier MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) afin de pouvoir obtenir des adaptations pour le milieu scolaire comme du matériel spécifique ou l’intervention d’un assistant de vie scolaire pour aider l’enfant au quotidien, ou encore le lien avec le SESSAD-SASI (Service d’éducation spéciale et de soins à domicile – service d’aide et soutien à l’intégration), autant de structures pour aider l’enfant à évoluer dans les apprentissages.
Car il faut savoir qu’environ 5 % des enfants sont touchés par ces troubles des apprentissages. Ces derniers, qui ne sont pas toujours visibles, ont des répercussions importantes à l’école mais aussi sur les liens sociaux. Les troubles les plus fréquents diagnostiqués par le centre restent toutefois les TDAH, puis la dyslexie et la dysorthographie. Au bout de deux ans de fonctionnement, une première évaluation a pu être effectuée sur les enfants diagnostiqués en 2017. Pour la plupart, les propositions de prises en charge ont été respectées et une amélioration des apprentissages a été constatée dans 61 % des cas.
Si aujourd’hui, les troubles « dys » semblent être de plus en fréquents, c’est tout d’abord parce que les enseignants sont plus sensibilisés et plus attentifs à ce type de problème.
Mais l’émergence des troubles de l’attention questionne aussi sur les diverses stimulations extérieures qu’ont les enfants : ordinateurs, tablettes, téléphones… » s’inquiète le Dr Leneveu-Rivière.
Pour contacter le centre de compétences des troubles des apprentissages, hébergé au sein du service pédiatrie de l’hôpital de Cahors, tél. 05 65 20 50 83.
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