Budget du refuge canin pas voté
Est-ce la négligence de la majorité des 107 communes adhérentes au Syndicat Intercommunal de Protection Animale (SIPA) ou une manière de signifier son mécontentement devant le nouveau montant de la cotisation annuelle qui culmine, cette année, à 3,35 €/habitant (1) sur la base du recensement établi au 1er janvier 2017 ? Toujours est-il que le quorum n’a pas été atteint, mardi 16 janvier à l’hôtel de ville de Cahors, pour que le budget primitif puisse être soumis au vote car seules 52 municipalités étaient représentées.
En une demi-heure, appel compris, le président, Jean-Marc Vayssouze, a été contraint de procéder à la levée de la séance et de remettre l’adoption des délibérations à une seconde convocation lors de laquelle aucune limite de participation ne sera exigible.
Ce budget 2018 du SIPA, nouveau puisqu’il anticipe, enfin, son installation au début de l’été dans la combe de Faxilières sur la commune du Montat, se monte à 263 085 €, bien que cette ouverture demeure encore incertaine car l’entreprise en charge de la réalisation des boxes, est au contentieux.
Consacrées à plus de 95 % au fonctionnement qui augmente de près de 25 % par rapport à 2017, les dépenses sont impactées par le loyer à honorer au Grand Cahors pour 18 000 € pour un semestre et un versement de 20 000 € d’indemnités chômage à un agent démissionnaire que la baisse du coût de l’entretien (-11 000 €) compensera en partie.
À mi-exercice, les communes de Frayssinet, Concorès et Douelle rejoindront le cercle car la loi fait obligation aux maires de mettre en place une fourrière canine et féline dans un but de sécurité publique.
(1) 2,45 € de 2014 à 2017
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Le Refuge canin lotois a tenu son assemblée générale à la maison des associations en fin de semaine dernière. Baisse des subventions et manque de bénévoles ont été évoqués.
Présidente depuis un an, Magali Hugon, n’a pas caché son inquiétude quant à l’avenir du Refuge canin lotois, lors de l’assemblée générale de l’association, il y a quelques jours à Cahors. Le nouveau site du refuge au Montat est toujours en cours d’aménagement ; il devrait ouvrir à l’automne.
«L’association profite de cette assemblée générale pour lancer un appel à toutes les bonnes volontés pour aménager les parcs de détente, défricher le terrain, récupérer du matériel et des outils à moindre coût, voire gratuit, gérer l’appel aux dons», insiste Magali Hugon.
Concernant le fonctionnement du nouveau site, la présidente émet des doutes. «Pour 2019, le Syndicat intercommunal de protection animale allouera au refuge une subvention de 49 000 €, celle-ci comprend le loyer annuel que le Grand Cahors demande à l’association, qui s’élève à 19 000 €. Ceci ramène la subvention réelle pour le fonctionnement du refuge à 30 000 €. Actuellement, le syndicat intercommunal verse de différentes façons 7 000 € au refuge, pour l’achat entre autres de nourriture, les frais de nettoyage. Le refuge percevra 4 000 € de moins de subventions qu’aujourd’hui, cela correspond à presque 60 % de baisse», calcule la présidente. D’autant que s’ajoute à cette baisse, la suppression des contrats aidés de l’État qui étaient une aide précieuse pour l’association.
«Nous sommes très inquiets pour l’association car avec la subvention du syndicat intercommunal, elle ne sera pas en capacité de payer des salariés pourtant indispensables au bon fonctionnement du refuge et par suite au bien être des chiens», ajoute la présidente.
Au niveau des finances, pour l’année 2017, l’association a terminé avec un déficit de 5 697 €. La baisse des bénévoles — le refuge n’en compte plus qu’une dizaine d’actifs — est un frein pour assurer les vide-greniers, le stockage du matériel à vendre, le suivi des chiens adoptés par téléphone ou en se déplaçant chez les personnes. Elle cherche également des familles d’accueil pour les chiots ou les vieux chiens en demande de soins.
La Dépêche
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