Cahors aussi refuse le schéma des intercommunalités proposé par la préfète.
Le projet de fusion du Grand Cahors avec la communauté de Lalbenque-Limogne a reçu un avis négatif de la quasi-totalité des conseillers municipaux.
La démonstration formulée par Jean-Marc Vayssouze, bâtie sur un argumentaire en cinq points ne laissait que peu de chance au schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de passer l’oral du conseil municipal sans recueillir un avis négatif. La proposition de la préfète Catherine Ferrier, plaidant dans le cadre d’une nouvelle recomposition des intercommunalités pour la fusion entre la communauté d’agglomération du Grand Cahors et la communauté de communes du Pays de Lalbenque-Limogne n’a pas «emballé» les édiles, de gauche comme de droite mais il est vrai pour des raisons différentes.
«Rendre un avis négatif apparaît aujourd’hui comme la décision la plus prudente et évidente». Le maire de Cahors (et président du Grand Cahors) a annoncé d’emblée la couleur. Il repère plusieurs problématiques : «Le projet ne respecte pas le critère de bassin de vie. Des communes comme Limogne et Varaire sont tournées vers l’Aveyron ; Montdoumerc et Belfort, vers le Tarn-et-Garonne et l e bassin de vie de Caussade». Le premier magistrat craint des effets fiscaux en positif et négatif, une perte de subvention, une perte de temps et d’argent. Il pointe une possible difficulté de gouvernance en passant à 99 élus communautaires. «Tout indique enfin, a-t-il précisé, que la communauté de communes de Lalbenque sera opposée. Il faut respecter la liberté démocratique des communes».
Yannick Le Quentrec (Cahors à gauche) dénonce «Une loi (NOTRe) qui promeut la concentration des pouvoirs. En passant de 12 à 5 intercommunalités, le Lot confirmerait sa place de premier de la classe dans cette nouvelle organisation territoriale alors que bon nombre d’administrés expriment un sentiment d’abandon». «Un déficit démocratique en matière de gouvernance» ce sera l’expression employée par Isabelle Eymes (L’humain d’abord) pour qualifier le projet. L’élue aura encore cette formule définitive : C’est la bureaucratie contre la démocratie». Jean-Luc Maffre (Les Républicains) serait sensible aux orientations de la préfète, à l’objectif visant à amincir le millefeuille territorial si le grand Cahors ne venait pas d’être finalisé et si des communes concernées s’apprêtaient à voter contre. Il serait trop tôt pour remodeler d’après Serge Munte, Michel Simon lui souhaitant «qu’on laisse respirer le Grand Cahors».
L’unanimité contre à une voix près celle de Michel Grinfeder (UDI) sensible à un projet qui conduirait selon lui à la disparition du département. Dans cette délibération où pour donner un avis négatif, il fallait voter pour, le conseiller d’opposition, lui, s’est abstenu.
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