Cahors: Bertrand Ducourau missionné pour le musée Henri Martin

Henri Martin nouveau 2Le nouveau musée Henri Martin a trouvé son planificateur. Bertrand Ducourau a été missionné par le Ministère de la culture pour imaginer les 1 800 m2 d’espaces consacrés à la muséographie. Le conservateur en chef aura un mois pour remplir sa mission, qui commencera le 14 septembre prochain.

Bertrand Ducourau a œuvré pendant quinze ans en tant que conservateur des monuments historiques à la Direction régionale des affaires culturelles de Toulouse (Drac). Il a ensuite exercé au musée national du château de Pau, puis fut directeur des musées de Narbonne. Tout juste recruté comme directeur des musées d’Agde, le passionné d’arts contemporains fera une escale à Cahors du 14 septembre au 15 octobre prochains, afin d’imaginer les allées et les œuvres qui composeront le futur musée Henri Martin.

Quelle est la nature de votre mission à Cahors ?

J’ai été missionné par le Ministère de la culture pour prendre part au projet muséographique. Le projet de rénovation acté, il faut décider de façon précise l’affectation des espaces, choisir les œuvres à exposer et à quel endroit, afin que les travaux puissent commencer. Je fais le plan d’accrochage des œuvres.

Connaissiez-vous le musée Henri Martin avant de vous en occuper ?

J’y étais allé deux fois alors qu’il n’était pas ouvert. Il est vrai que je ne le connais pas très bien, ou plutôt j’en ai une connaissance paradoxale. Je ne le connais pas tel qu’il était, mais très bien tel qu’il sera. Avant, c’était surtout la collection Henri Martin qui était mise en valeur. Les fonds archéologiques et Gambetta auront une exposition plus élargie. Les Cadurciens et les visiteurs auront un reflet fidèle, une vision plus complète de la collection du musée Henri Martin, qui a toujours été exposée par bribes.

Que pensez-vous du futur musée ?

Je trouve le projet très bien. Le musée avait besoin de renouveau, d’espace. On dit que les musées vieillissent mal, donc il faut les repenser, les actualiser. C’est un très joli édifice et sa rénovation le mettra encore plus en valeur. Cahors reste une petite ville, donc c’est formidable qu’un projet de cette ampleur-là réussisse ici. Ce sera un bel équipement pour le Lot et au-delà. Il sera un musée généraliste de référence, avec des œuvres allant de l’archéologie au XXe siècle.

Vous avez récemment rencontré le maire de Cahors, que vous êtes-vous dit ?

Le maire souhaite être au courant de ma mission. On a fait le point sur l’étude que je mène, les conséquences de mes choix. Beaucoup de questions doivent être arbitrées. C’est un projet important qui coûte, il est normal que le maire en ait la connaissance.

C’est évidemment le genre de projet que vous saluez…

Cela fait longtemps que l’on connaît la richesse patrimoniale de Cahors. C’est maintenant au tour du musée d’avoir un lifting. Ce genre de projet va dans le bon sens. Le rayonnement culturel d’une ville contribue à sa prospérité. Il est important de le rappeler quand on voit que beaucoup de collectivités sont timides pour investir.


Un projet d’envergure en faveur de la culture

Les espaces consacrés à la muséographie seront augmentés de près de 50 %, avec

1 800 m2 d’exposition. Le projet prévoit une extension sur l’aile nord dans un style contemporain, davantage de transparence, une connexion avec la ville avec un réaménagement de la cour et de l’entrée, et une ouverture sur le parc Tassart. Le coût des travaux atteindrait 5 864 000 €. Côté subventions et partenariat, l’État prendra à sa charge 22 % du coût des travaux (1 275 000 €), exactement comme la région, et le département devrait apporter une aide de 526 000 €. La ville aurait à sa charge 45 % de l’opération, soit 2 637 000 €.