Cahors: Conseil municipal
C’est le maire de Cahors autant que le président de l’association des élus lotois, que l’opposition de gauche a questionné jeudi, au conseil municipal en souhaitant la création d’un 4e poste d’enseignant à Lucien-Benac. Pour Jean-Marc Vayssouze la carte scolaire n’est pas une affaire politicienne.
Certains, les plus critiques à la gauche de la gauche, ont trouvé le document «jargonneux», d’autres opposants à droite «trop techno». Il est vrai que la note de synthèse du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) en rapport avec le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) n’est pas évidente à appréhender. «Elle est le résultat d’un travail de nombreux élus qui ont planché sur ce projet» justifie Michel Simon. En quarante-six pages, les bureaux d’études Citadia et Even, ont décrit les enjeux stratégiques du territoire. Tous les domaines sont explorés, l’organisation territoriale en pôles (urbain, proximité, de services) , la dynamisation du tissu économique, un développement qui prend soin de l’environnement et des ressources en eau (point sur lequel a été sensible Francesco Testa), le bien vivre ensemble, le développement urbain, les services publics, le renforcement du tourisme, l’aménagement commercial etc.
Jean-Marc Vayssouze n’hésite pas à parler de «révolution» pour qualifier une démarche qui n’a pas eu de précédent ; «Auparavant, on laissait les commerces et les communes se concurrencer. L’objectif du document est d’essayer de mettre un cadre».
Isabelle Eymes a épluché la note et en a fait une lecture sans concession : «La logique des pôles est difficile à cerner, tout ça me semble tiré par les cheveux. Developper les équipements structurants oui mais 4 projets de golf sur le Grand Cahors, non» La représentante de «Cahors l’humain d’abord» s’étonne encore de l’absence d’une mention sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, et du silence sur le bio au chapitre agricole. Ses mots seront plus durs lorsqu’elle évoquera la voie verte «un projet distillé tout au long du document. Vous contestez l’arbitrage régional et vous continuez à faire de la retape pour un projet mortifère»…
Yannick Le Quentrec ne dit pas autre chose : «Pourquoi parlez-vous de la voie verte, nous vous proposons à la place de faire la promotion du chemin de Saint-Jacques. Nous sommes pour la réouverture de la ligne de chemin de fer Cahors-Capdenac». L’opposante d’ajouter : «Il va falloir que vous en fassiez le deuil, la Region s’oppose au déferrage de la ligne».
Jean-Luc Maffre (LR)rappelle le soutien de son groupe à la voie verte «même en gardant les rails comme à New York mais cela coûterait très cher, peut-être qu’on peut attendre» suggère-t-il.
Le temps passé depuis l’arrêt de Quercy Rail n’arrange rien à l’affaire. «Si on attend encore 25 ans, ce patrimoine se détériorera, s’envolera» prévient le maire de Cahors. «Oui cela coûtera de l’argent, mais elle traversera des villages, alimentera l’économie locale et elle pourrait être en fait l’une des plus belles de France».
«Vous êtes dans le dogme» lance alors Isabelle Eymes. Réplique du maire «On a le doit d’exprimer une conviction avec passion».
La création d’une voie verte doit être étudiée sur tous les angles, on a l’impression que ce n’est pas le cas actuellement. Il faut dire la vérité aux communes qui auront la charge de l’entretien, par ailleurs cela ouvrira des accès plus aisés aux délinquants de la nature qui ne se priveront pas d’aller déverser leurs dépôts d’ordures sauvages à la charge également des communes ( gravats, plastiques, verres, vieux meubles, etc.). Si le tracé de cette voie verte traverse des zones boisées, la pénétration humaine aura des effets pervers sur la reproduction faunistique, voire une détérioration de cet environnement, nous rappelons que la biodiversité est en grave danger donc inutile d’en rajouter.