Cahors: Epicerie sociale et solidaire de Sainte-Valérie, 5 ans déjà…

Jeudi 7 avril, une petite réception était organisée pour fêter les cinq ans d’existence de la boutique sociale et solidaire Sésame, installée en plein cœur du quartier Sainte-Valérie.

Ce projet, initié, porté et financé par la municipalité de Cahors, est mené en collaboration avec RERTR (Réseau d’Entraide et de Relation de Terre Rouge). « C’est un outil qui mérite vraiment d’être connu pour que les familles en difficulté puissent y accéder. On remarque que ce ne sont pas les mêmes bénéficiaires qui reviennent. On est dans une démarche d’insertion active » relève Jean-Marc vayssouze-Faure, maire de Cahors.

333 familles accueillies en 5 ans

L’épicerie sociale et solidaire Sésame a un fonctionnement original. Elle s’adresse aux personnes en difficulté qui n’arrivent pas à mener à bien un projet. En leur permettant d’accéder à des produits alimentaires et hygiéniques à 20 % du prix du commerce sur une période de 2 à 6 mois, ces personnes arrivent à mettre de l’argent mis de côté pour financer un projet. « Pour bénéficier de l’épicerie sociale, il y a trois conditions. Il faut habiter Cahors. L’accès est accordé selon des conditions de ressources. Il faut aussi avoir un projet » précise Margaux Hennion, encadrante socio-professionnelle.

Les projets des personnes accueillies à l’épicerie sociale et solidaire sont de nature très différente. Noëlle Boyer, adjointe au maire chargée des solidarités, a pris l’exemple de l’année 2015 avec 39 projets d’amélioration de l’habitat ; 42 remboursement de dettes ; 5 pour financer le permis de conduire ; 6 pour réparer un véhicule ; 2 pour acheter du matériel de chauffage ; un pour acheter une voiture ; 7 pour payer des soins de santé (dentaire, lunettes, audition…) ; 4 pour financer un projet culturel ou un voyage scolaire ; 6 pour financer une aide à la formation professionnelle.

Depuis son ouverture en avril 2011, près de 920 habitants de Cahors ont bénéficié de l’aide de l’épicerie sociale, pour une durée moyenne de quatre mois. Les projets les plus fréquemment soutenus sont l’aménagement du logement et le remboursement de dettes.

Quatre personnes en chantier d’insertion

L’épicerie sociale et solidaire Sésame fonctionne grâce à un chantier d’insertion mené par l’association RERTR. Une équipe de quatre personnes en insertion, encadrées par margaux Hennion et la coordinatrice Marine Perridon, s’occupe du lieu. 88 personnes sont passées par l’épicerie sociale depuis sa création dans le cadre de ce chantier d’insertion. 19 d’entre elles ont réussi à rebondir en trouvant un emploi.