Cahors: Festival Juin Jardins
Le festival Cahors (Juin) Jardins est reporté le 1er weekend d’octobre. Nous assurerons les « fondamentaux » (les artistes dans les jardins, les parcours de jardins,les expositions, les ateliers, les conférences) mais nous serons malgré tout contraints d’alléger le festival (pas de village CJJ, pas de concerts, pas de restauration sur place…) et d’organiser des mesures sanitaires de prudence.
Dans un festival comme Cahors Juin Jardins, il y a certes les têtes de pont : Francis Hallé, biologiste inventeur du Radeau des cimes ; l’inauguration déambulation et l’insolite « mémorial à la fin des hydrocarbures » devant le pont Valentré ; ou encore le nichoir humain de Baptiste Brévard au square Olivier-de-Magny (lire encadré). Et, oui, il faudra profiter de leur présence à Cahors, du 2 au 4 octobre. Mais la richesse d’un festival, et la solidité de son ancrage local, se trouve souvent dans les à-côtés, dans sa capacité à mobiliser et à éveiller la curiosité au-delà d’un week-end.
Autant dire qu’en quinze éditions, Cahors Juin Jardins a fait de cette volonté d’influer par petites touches sur la ville, sa marque de fabrique. La plus populaire est sans aucun doute le parcours à travers les jardins privés. Une vingtaine de propriétaires livrent leurs espaces verts, et ce qu’ils révèlent d’eux-mêmes, à la curiosité de tout un chacun, désireux de « voir ce qu’il y a derrière le portail ». « Il y a toujours une grande diversité », se félicite Isabelle Marrou, la directrice artistique du festival.
Cette année, certains accueilleront des artisans pour un échange de savoir-faire autour de la céramique, de l’osier, du verre… Des jardins « classiques », fleuris, rassurants, mais aussi des jardins où la nature peut laisser libre cours à sa créativité. Car « le sauvage n’est pas hostile, il peut donner lieu à de belles surprises. »
À des parcours de vie à effeuiller, aussi, comme le jardin du Cada, Centre d’accueil des demandeurs d’asile, où chacun y a mis de ses connaissances, de sa culture, de ses origines.
Citons aussi les jardins paysages disséminés dans les villages alentour. Formule participative s’appuyant sur les habitants et les élus, ils marquent une placette, investissent une friche, sème du lien entre les voisins depuis six ans. Cette année, le nouveau venu dans un maillage déjà riche attirera les regards à Assier, les 3 et 4 octobre au château, pour un jardin inspiré des armoiries de Galiot de Genouillac.
Le festival ne délaisse pas les quartiers, au contraire, il s’y implique tout au long de l’année, en menant des partenariats. À Terre Rouge, la paysagiste Alice Freytet et le collectif Essaimons demain vont procéder ces jours-ci à l’agrandissement du jardin de la cité Jean-Racine. À Pradines, c’est le centre social qui met sur pied, le 4 octobre, une balade depuis un patio participatif jusqu’aux jardins des P’tits Cabanons.
Alors que le confinement a clairement prouvé l’importance de la moindre parcelle de nature, à Cahors, c’est toute l’année que la ville se met au vert.
Commentaires les plus récents