Cahors, Gourdon et Figeac, rythmes scolaires inchangés.

Chaque commune peut pourtant revenir à la semaine de 4 jours dans ses établissements primaires et maternels par dérogation.

Le décret du 27 juin dernier sur l’assouplissement des rythmes scolaires permet à chaque commune de décider si elle souhaite ou non revenir à la semaine de 4 jours dans ses écoles primaires et maternelles.

Actuellement, les élèves travaillent le mercredi matin. Des dérogations pourront désormais être demandées pour supprimer ce temps scolaire et ce, dès la rentrée de septembre prochain. «Pour que les dérogations soient acceptées, les horaires proposés par les communes devront respecter certaines règles : 24 heures par semaine et pas plus de 6 heures de cours par jour. Il faudra aussi qu’il y ait un accord entre les mairies et les conseils d’écoles. Enfin, il faudra que ce soit possible en termes de transports scolaires» explique Xavier Papillon, directeur académique des services de l’éducation nationale du Lot. «Les demandes de dérogations doivent être faites avant le 8 juillet pour que les parents d’élève puissent être mis au courant avant les vacances» précise-t-il.

Des délais trop court

À Figeac, Cahors et Gourdon, le rythme restera pourtant le même. «Toutes les écoles restent à 4,5 J à la rentrée, s’il y a une évolution elle n’interviendra pas avant 2018» a affirmé Jean-Marc Vayssouze, le maire de Cahors au cours du dernier conseil municipal. Même son de cloche du côté de Bernard Boyé, 1er adjoint à la mairie de Gourdon : «ça ne sert à rien de précipiter les choses». À Figeac, en dehors même du problème des délais, on estime que la mise en place de la semaine de quatre jours et demi s’est plutôt bien passée sur la commune comme l’explique Jérémy Sicre, responsable des affaires scolaires : «nous n’avons pas eu de mauvais retours et puis beaucoup d’enfants ont pu pratiquer des activités qu’ils n’auraient jamais eu l’occasion de faire sans le périscolaire».

Le contre-exemple du RPI de Nuzéjouls

Dans certaines communes pourtant, la décision est prise malgré les délais : on repasse à l’ancien rythme. Le regroupement pédagogique intercommunal de Boissières, Calamane, Nuzéjouls et Saint-Denis-Catus a ainsi tenu un conseil d’école extraordinaire deux jours après la parution du décret, le 29 juin 2017. «Nous avons voulu obtenir l’avis des parents grâce à un questionnaire. Ils ont répondu à 76 % qu’ils souhaitaient revenir à la semaine de 4 jours» explique Marina Gabrielli, représentante des parents d’élèves à Nuzéjouls. «Avec ce rythme, les enfants sont fatigués. Et les temps d’activités périscolaires sont de toute façon trop courts pour que les enfants puissent vraiment en profiter» renchérit Brigitte Dessertaine, présidente du SIVU de Reignac et du Vert.

Le RPI affirme être soutenu par la mairie dans sa décision. Elle doit maintenant attendre l’accord de l’inspection académique.