Cahors: La Soben présente son robot à 40 patrons de grands groupes, Vidéo
Benjamin Talon, le président de la Soben à Cahors, participera le 10 février à un speed dating avec quarante patrons de grands groupes français. Une belle opportunité pour cette société spécialisée dans les amortisseurs et trains d’atterrissage et la robotique.
La Soben S.A.S., implantée au village artisanal de Regourd à Cahors ne fait pas souvent la Une de l’actualité. La société créée et présidée par Benjamin Talon a choisi d’avancer sans forcément avoir le projecteur braqué sur ses performances. Mais samedi 10 février, à l’initiative de l’Afep, une association qui rassemble 120 des plus grandes entreprises privées françaises, la Soben sera, avec treize autres PME-ETI de la région Occitanie, conviée à Paris, au Conseil économique social et environnemental, pour participer au TOP, le rendez-vous des patrons pour la croissance. Benjamin Talon en profitera pour promouvoir auprès de ces dirigeants, le potentiel de sa société en RD (recherche et développement) dans le secteur de la robotique. La société cadurcienne a déjà plus qu’un pied dans le futur.
Comment pourriez-vous définir l’activité de votre société ?
À la Soben nous avons deux grands types de métiers : il y a le monde des amortisseurs notamment pour les véhicules militaires et des trains d’atterrissage, puis la robotique par le biais d’un projet collaboratif avec une entreprise lyonnaise, ANDARTA R ROBOTIC.
Fabriquez-vous des robots ?
Nous développons des mini-robots de livraison de colis à l’intérieur d’un circuit et dans quelques années, ces robots iront à l’extérieur de l’usine lorsque la loi l’autorisera.
Quelle forme ont-ils ?
C’est une sorte de petit cube de 70 cm de côté doté de grandes roues. Le TwinswHeel est le nom de notre robot mais la robotique est une activité nouvelle ; les trains d’atterrissage représentent le gros de notre chiffre d’affaires.
La Soben est une PME. Combien avez-vous de salariés ?
Nous sommes quinze dans la société, uniquement des ingénieurs. Notre activité R et D est prépondérante (80 %), nous sommes tous des chercheurs.
Vos projets concernent quels secteurs ?
Beaucoup concernent l’aéronautique, avec les trains d’atterrissage pour des avions de tourisme, pour des engins spatiaux et nos recherches vont dans un domaine qui paraît un peu exceptionnel, celui des voitures volantes. Mais dans cinq ans, nous verrons quelques-uns de ces engins circuler. Il y a des process de qualification et de très beaux projets qui naissent.
Comment avez-vous décidé de participer au rendez-vous de l’Afep ?
Tout simplement en découvrant une annonce. C’est une bonne occasion de présenter nos solutions de robotique directement avec les grands patrons sans les intermédiaires. L’accès à ces grands groupes est souvent verrouillé. Là, les portes seront ouvertes, et je vais pouvoir avoir des échanges directs, dialoguer avec ces grands dirigeants. L’idéal serait d’amorcer une relation commerciale avec eux et nos solutions retiennent leur intérêt.
Des entretiens de 10 minutes
L’Afep a imaginé les rencontres qui se dérouleront le 10 février selon un format inédit de speed-dating, sous la forme d’entretiens courts, de 10 minutes maximum pour échanger dans un tête-à-tête direct.
Le challenge pour les PME/ETI comme la Soben sera de présenter des projets de développement et, du côté des grandes entreprises, ce sera l’occasion de renforcer le lien avec le reste du tissu économique.
“Twinsheel”, le droid made in Lot inspiré par R2D2 de Star Wars
Un robot autonome qui peut transporter jusqu’à 40 kilos de charge : c’est Twinswheel, mis au point par la société lotoise Soben, spécialisée en aéronautique.
Imaginez que demain (quand la loi aura autorisé les robots autonomes sur la voie publique) votre colis vous sera livré par un droid, façon « Guerre des Etoiles » : ce robot sera peut-être Twinswheel, mis au point par la société Soben, installée à Cahors et près de Lyon, et directement inspiré par… R2D2 de Star Wars.
Les deux frères patrons de la société qui produit notamment des amortisseurs pour l’aéronautique sont des passionnés de Stars Wars. Ils avaient envie de mettre au point un R2D2 made in Lot mais il fallait lui trouver une utilité : ce sera un transporteur de colis.
Du premier prototype à aujourd’hui, Twinswheel a trouvé son utilité : dans les ateliers, il peut transporter des charges lourdes (jusqu’à 40 kilos à 25 km/h) et bientôt, livrer des colis dans les rues, sans être accompagné.
Il fonctionne soit en mode « follow me », lorsque grâce à ses capteurs, il suit un salarié dans les ateliers pour récupérer et porter des pièces détachées ou des outils. Soit en mode autonome : il suffit alors de lui faire voir son environnement qu’il mémorise et peut ensuite reconnaître.
Truffé de capteurs et de caméras 2D et 3D, le petit robot lotois sait éviter les obstacles et les collisions.
France 3
EN VIDEO / le reportage de Denis Tanchereau et Sarah Karama :