Cahors: La ville déploie la vidéoprotection sur 19 zones à l’horizon 2017
Dans le cadre de son programme d’actions «Cahors tranquillité», la ville déploie son système de vidéoprotection sur la voie publique. Il a été présenté hier en mairie.
«C’était un engagement de campagne», rappelle en préambule le maire Jean-Marc Vayssouze, en présentant hier le système de vidéoprotection mis en place. «La priorité, c’est la lutte contre les incivilités. Cet outil permettra par ailleurs de soulager la police nationale sur le centre-ville, pour se déployer sur les extérieurs.»
La demande de la population a été forte pour que les choses s’améliorent, surtout dans le centre ancien. Des résidents l’ont formulé lors de réunions de quartier. «Si on met ça en place, c’est que nous avons le sentiment que ça va être efficace. On n’est pas sur de la répression. Il y a des règles, il faut les respecter», ajoute le maire pointant du doigt les monuments tagués. Aujourd’hui, la mise en place se fait progressivement sur 14 zones, pour atteindre 19 zones couvertes en 2017. Certaines caméras sont déjà opérationnelles, à l’office de tourisme et près de la halle notamment.
Deux centres de vision prendront place au commissariat et à la police municipale.
Un cadre très rigoureux «La vidéo nous permettra d’avoir la vision permanente de ce qui se passe en ville. J’ai insisté pour avoir les entrées et sorties de la ville, pour nous permettra d’élucider davantage. Dans le cadre d’une enquête, on pourra demander les enregistrements», remarque Véronique Jacob, directrice départementale de la sécurité publique. «Je souligne que nous ne regardons pas ce qui passe chez les gens. On n’est pas là pour espionner. Les choses se situent dans un cadre très rigoureux. Et on continuera les patrouilles», tient-elle à préciser.
«La vidéoprotection permettra à la police judiciaire d’élucider des faits de délinquance. Avec une restriction quand même : il s’agit pour la police judiciaire d’agir sous réquisition», précise Nicolas
Septe, procureur de la République. Compléter les moyens humains, améliorer le quotidien des habitants, tels sont les objectifs de ce dispositif élaboré en collaboration avec les services de l’État et des intervenants extérieurs compétents en matière de protection. Coût de l’investissement 208 000 € répartis sur trois exercices budgétaires.
Une fonction dissuasive
«La vidéoprotection a une fonction dissuasive. Des études montrent que la délinquance baisse de 40 % avec sa présence, remarque Catherine Ferrier, préfète du Lot. Sur la zone de Cahors, 60 % de faits de délinquance sont commis dans le centre-ville. La tranquillité publique fait partie des compétences du maire. Il y a une coopération claire entre la police municipale et la police nationale. On en tire tous des bénéfices.» L État a financé à hauteur de 38 % son installation, 124 000 étant à la charge de la ville.
Repères
Le chiffre : 26
C’est le nombre de caméras qui seront installées sur les 19 zones.
Commentaires les plus récents