Cahors: Le musée de la Résistance déménagera au multiplex
Le musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération a fermé ses portes début janvier. Le chantier des collections va durer un an. Élodie Mazel, directrice nous livre le détail.
«Ce n’est pas parce qu’un musée est fermé, qu’il ne se passe rien, bien au contraire. Nous préparons sa renaissance», assure Élodie Mazel, directrice gestionnaire de musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot. Et pour cause : durant un an, elle va travailler sur le chantier des collections, avant le déménagement du musée au sein du futur cinéma multiplex de l’autre côté de la place Bessières.
«Nous procédons à l’étude scientifique de nos collections, avec la prise de dimension de tous les objets. Il faut répertorier les datations, la recherche du don, sa date. Nous effectuons aussi la recherche d’un ensemble documentaire pour préciser son contexte local, national et international. Par exemple, nous avons une bombe utilisée en tant que container, mais il faut le prouver», confie la directrice.
Elodie Mazel va devoir également analyser l’état de conservation des objets, en tenant compte de la spécificité de chacun. «Je ne vais pas traiter une tenue de déporté comme une arme. Je vais être amenée à voir s’il faut ou non une restauration des pièces. À ce titre, on lance un appel aux projets pour faire intervenir des restaurateurs spécialisés. Tous les objets vont être numérisés. C’est un travail très conséquent», poursuit Élodie Mazel. Un travail sur la documentation fait aussi partie de ses recherches. «C’est important pour que les historiens, étudiants, visiteurs puissent faire des recherches par lieux, évènements et personnages. J’ai des milliers de documents.»
Ce déménagement offre l’opportunité de tout mettre à plat, 25 ans après la création du musée. «Nous voulons respecter ces 25 ans d’histoire, mais nous voulons aussi nous inscrire dans une muséographie plus contemporaine, accueillir par exemple tous les scolaires du Lot, leur proposer des ateliers autour de la rédaction d’un journal de la Résistance. Cela s’inscrit dans le plan scientifique et culturel qui va définir le futur musée. L’association du musée est soutenue par le département et par la ville, ce qui va permettre d’avoir trois visions différentes, se félicite Elodie Mazel. C’est un travail de l’ombre qui est très fondateur.»
Le chiffre : 800
objets > Inventaire. C’est le nombre d’objets étudiés dans le cadre du chantier des collections.
Des outils numériques à l’appui
Le musée tel qu’il est aujourd’hui ne sera plus le même dans le futur complexe cinéma. «Nous aurons des outils numériques. L’immense panneau de parachutage d’armes dans le Lot sera transformé, avec une borne et une carte du Lot, indique la directrice Élodie Mazel. Le public pourra choisir les informations qui l’intéressent. Le témoignage écrit d’une déportée apportera une voix féminine sur les événements.» Le futur musée sera accessible aux personnes à mobilité réduite.
suis favorable à cette idée pour quand le cinéma existera….