L’eau du robinet impropre à la consommation
A la suite des intempéries et des fortes pluies tombées pendant le week-end, l’eau du robinet est impropre à la consommation sur toute la commune de Cahors et jusque dans le Quercy Blanc, le secteur de Castelnau-Montratier et Montcuq. Depuis ce dimanche donc, l’eau distribuée par le service de l’eau de Cahors ne doit pas être consommée pour la boisson et la préparation des repas. Par mesure de précaution et en l’absence d’analyses bactériologiques dont les résultats seront communiqués mercredi, il est déconseillé d’utiliser de l’eau bouillie. Les autres usages domestiques restent possibles.
En raison de cette restriction, la ville de Cahors organise la distribution d’eau en bouteille jusqu’à mercredi de 10h30 à 12h30 et de 16h30 à 19 heures dans les lieux suivants :
– Espace social et citoyen de Sainte-Valérie, rue Montesquieu
– Espace Social et Citoyen de Terre-Rouge, rue Camille-Desmoulins
– Maison du Citoyen de la Croix-de-Fer, avenue Maryse-Bastié
– Espace Caviole, rue Wilson
– Boulodrome Saint-Georges, chemin de Peyrolis
– Ateliers Municipaux, route de Figeac
– Cour de l’école Pierre-Ségala à Lamothe, rue Louis-Malique.
La ville de Cahors s’est fournie auprès des grandes surfaces de Cahors et a commandé directement à la société Cristaline 18 000 bouteilles par jour. En conséquence, la distribution est limitée à une bouteille par personne et par jour et à trois bouteilles pour les ménages à partir de 2 personnes.
Concernant les 1150 foyers de la commune alimentés par d’autres syndicats de distribution d’eau, la ville de Cahors invite les Cadurciens à se rapprocher de leur syndicat : Iffernet (Saint-Cirice, les Ramonets, La Marchande…), Francoulès (Saint Henri) et Quercy Blanc (Lacapelle, Larosière).
Messieurs les experts scientifiques, géologues en particulier, pouvez vous nous faire une petite séance de rattrapage des connaissances de base sur le trajet obligatoire des eaux de pluie chargées ( de boues ou d’autres matières , minérales ou organiques) circulant facilement dans un pays calcaire, karstique, troué de fissures, de galeries, de gouffres, un pays de causses par exemple….et nous faire comprendre ainsi pourquoi à cause de quelques orages, on ne peut plus boire en ce moment l’eau qui coule du robinet à Cahors, alors qu’on la boit toujours sur le causse de Gramat ? Simple citoyen de base il me semble avoir lu il y a quelque temps beaucoup de documents sur le sujet, y compris un volumineux dossier déposé en préfecture auquel je n’ai pas compris grand chose d’ailleurs..malgré l’effort remarquable des journalistes qui ont pu donner accès à des opinions de scientifiques compétents, mais sans trop de pouvoirs de décision.
La crise de l’eau avec ce phénomène de turbidité montre l’urgence à protéger les captages de la fontaine des Chartreux. Mais la procédure sera longue pour aboutir à la mise en service d’une unité de traitement.
Cette histoire d’eau a pris la mauvaise habitude de se reproduire trop fréquemment. Il y a un peu plus d’un an, les 10 000 abonnés de la ville de Cahors et ceux de communes voisines étaient contraints d’aller dans les points de distribution faire leur plein d’eau en bouteille. Depuis plus d’une semaine, on assiste aux mêmes scènes, alors que cette crise de l’eau du robinet diffère par ses causes : l’année dernière, c’était la faute à une bactérie, cette fois, les orages ont jeté le trouble dans l’eau, la rendant impropre à la consommation sauf après ébullition.
Comment protéger cette ressource en eau et le périmètre des captages de la fontaine des Chartreux ? La question n’est pas nouvelle, en fait la procédure est dans les tuyaux depuis 2003. «La procédure est longue, complexe, il y a des étapes obligées», nous disait récemment le maire de Cahors Jean-Marc Vayssouze. Il y a eu la constitution d’un dossier avec le lancement des études en 2016 ; le lancement de l’enquête publique en 2017 ; le dépôt des conclusions du commissaire enquêteur en janvier 2018. La prochaine phase déterminante se déroulera dans le deuxième semestre, lorsque l’arrêté préfectoral actant la production et la distribution de l’eau de la fontaine des Chartreux sera signé. Dès lors, la question de la protection de la ressource sera abordée dans le détail avec des prescriptions précises pour suivre en continu la bactériologie et les traces d’hydrocarbures grâce à une station d’alerte, opérationnelle d’ici la fin de l’année.
D’autres mesures ont été concrétisées avec l’installation de la vidéoprotection aux abords immédiats du site et la pose d’alarmes intrusion sur les réservoirs d’eau potable. Pour ce qui est de la protection de l’eau contre des phénomènes de turbidité, ou contre des pollutions bactériologiques ou parasitaires, la construction d’une unité de traitement et de filtration s’impose. Les études foncières et géotechniques sont programmées pour cet automne. La suite réglementaire réclamera du temps avec un calendrier incompressible. Les études maîtrise d’œuvre sont programmées pour 2019-2020, la mise en service de l’unité n’interviendra pas avant 2023. Un investissement de plusieurs millions d’euros pour être enfin sûr de la qualité de notre eau.
Les restrictions levées pas avant le début de la semaine
La situation sur le front de l’eau n’évolue que très lentement. Les nouvelles pluies tombées hier matin ne vont rien arranger. Malgré tout, la turbidité tendrait à diminuer, on se rapprocherait progressivement de la normale. Mais selon la mairie, les restrictions de consommation ne devraient pas être levées avant le début de la semaine.
Le chiffre : 5
M€ > Prix de la sécurité. L’unité de traitement coûtera 5 M€, le bouclage du financement n’est pas encore finalisé.
Jean-Michel Fabre La Dépêche
Devinette : Mais où ai je donc lu ce petit texte qui concerne le karst à Gramat, en cherchant à comprendre pourquoi c’est si long dans le département du Lot et surtout à Cahors, 2003 …à protéger efficacement ( filtration membranaire….) la santé de la population des consommateurs d’eau potable
« Les causses de Martel et de Gramat présentent une densité plus faible de sites industriels en activité, ce qui est plutôt un point positif au vu de la vulnérabilité intrinsèque des aquifères karstiques dans ce secteur. Cependant, même un nombre limité de sources de pollutions peut avoir un impact sur un milieu aussi vulnérable. De plus, les pollutions qui pourraient être générées sur le secteur de socle, pourraient être transférées par les eaux superficielles vers le karst, puis infiltrées en profondeur. Toutes les précautions doivent donc être prises pour limiter au maximum les rejets de substances polluantes, aussi bien diffuses que ponctuelles. »
La réunion à Corn ce samedi (voir publication d’aujourdhui dans blog) abordera toutes ces questions je pense….
Henri Colin, adjoint en charge de l’eau et assainissement, a rappelé que la décision de créer une unité de filtration issue du vote du schéma directeur d’eau potable avait été approuvée fin 2015, qu’aujourd’hui l’étude de conception allait être lancée en 2019-20 pour une livraison prévue en 2023.
Medialot
Une réunion avait lieu hier en fin d’après-midi pour analyser les derniers prélèvements réalisés par l’Agence Régionale de Santé. Même si les choses s’améliorent très lentement, l’interdiction de consommer l’eau du robinet est maintenue. Les taux de turbidité restent supérieurs aux normes en vigueur. En conséquence de quoi, la ville de Cahors prolongera la restriction d’usage de
l’eau. Des distributions de bouteilles se poursuivront de 10 h 30 à 12 h 30 et de 16 h 30 à 19 heures, dans les lieux habituels.
Cahors : On peut boire l’eau du robinet ! La levée des restrictions est effective. Par suite des épisodes pluvieux de début juin, le taux de turbidité de l’eau et les résultats des analyses des prélèvements effectués par l’Agence Régionale de Santé imposaient une restriction de la consommation de l’eau distribuée par la régie municipale depuis le dimanche 10 juin. Les taux de turbidité observés depuis ce mercredi 20 juin sont revenus dans les normes en vigueur et les résultats des prélèvements réalisés par l’ARS démontrent la conformité de la ressource. En conséquence de quoi, l’eau distribuée est maintenant consommable sans restriction pour tous les usages.