Cahors reçoit le prix du Siati pour la meilleure transformation urbaine.
Cette distinction confirme l’exemplarité de la démarche Cœur d’agglo engagée par Cahors et le Grand Cahors en 2014. Déjà remarquée par la Caisse des Dépôts, Cahors avait été retenu (avec seulement neuf autres villes en France) comme «ville démonstrateur» pour la reconquête de son centre-ville. Plusieurs collectivités sont d’ailleurs venues à Cahors pour s’inspirer de la démarche locale.
Le salon du Siati est organisé par le magazine «Décideurs» à Paris. La récompense porte sur l’action volontariste et innovante mise en place sur le centre-ville au travers du programme Cœur d’agglo.
Par ailleurs, l’actualité récente sur l’aggravation du déclin commercial des centres-villes conforte la stratégie cadurcienne visant à accorder une prime à sa centralité.
Du coup, LSA (le magazine de la grande consommation en France) a cité Cahors en contre-exemple de la tendance actuelle à la désertification des centres-villes. À l’inverse, Cahors est citée en exemple pour sa démarche de reconquête de son centre-ville qui participe à maintenir un taux de vacance commerciale à un très faible niveau — bien en deçà de la moyenne nationale.
Les ouvertures régulières d’enseignes nationales d’une part et les créations récentes (ou en cours) de commerces de bouche participent de ce mouvement en centre-ville. Le projet de futur complexe cinématographique de centre-ville relève de ce même choix stratégique et constituera une locomotive de trafic pour le centre-ville et ses commerces.
Dans le centre de Cahors, les ouvertures de commerces se succèdent depuis quelques semaines. Une tendance qui fait du bien au cœur de la ville dont l’attractivité a d’ailleurs été reconnue au niveau national.
Dans le centre-ville de Cahors, les affaires reprennent. Depuis quelques semaines, les annonces d’installations de commerces se succèdent. Les commerces de bouche ont particulièrement le vent en poupe. Des petites rues, longtemps délaissées, retrouvent des couleurs grâce à l’ouverture de nouvelles boutiques.
«On voit effectivement un retour au service avec le développement des commerces de bouche, se félicite Cathy Bouix, conseillère municipale déléguée au commerce de proximité, elle-même commerçante. C’est Compozieux d’abord en s’installant sur le boulevard Gambetta qui a donné le tempo. Ont suivi une fromagerie rue Foch ouverte par un jeune couple et très prochainement un poissonnier-traiteur rue Nationale, sans oublier le Casino Shop qui vient d’ouvrir avec succès sur le boulevard.»
Pour l’élue, cette dynamique illustre bien les données fournies par la secrétaire d’Etat chargée du commerce sur l’attractivité des villes moyennes. «Cahors a été citée au niveau national car elle apparaît comme une des villes moyennes qui s’en sort le mieux avec un taux de vacances des commerces inférieur à 16 %, un taux qui serait même à moins de 5 % pour la boucle resserrée du centre-ville, indique Cathy Bouix. C’est un signal fort pour Cahors. Le chiffre d’affaires cumulé est de 55 millions d’€. Une belle manne financière pour les entreprises du cœur de ville.» Pour la mairie, la revalorisation du secteur sauvegardé participe à ce nouvel élan.
Après le réaménagement de plusieurs rues et places, la collectivité se penche actuellement sur les halles du vieux Cahors. Une étude a été lancée pour améliorer et redynamiser le marché couvert ouvert toute l’année. «Les halles marchent bien mais il y a des choses à revoir au niveau par exemple de l’aménagement des étals. On réfléchit aussi à intégrer davantage les halles aux marchés du mercredi et du samedi matin» explique Cathy Bouix.
La reconquête commerciale du centre-ville est en marche.
Audrey Lecomte La Dépêche