Cahors: Salon des collectionneurs
L’Association des Collectionneurs Lotois (ACL) organise, comme chaque année depuis 1981, son traditionnel salon des collectionneurs. Il se tiendra le vendredi 11 novembre prochain à l’espace Valentré. 60 à 70 exposants seront au rendez-vous pour le plus grand plaisir des 1500 visiteurs qui pourront acheter, vendre ou échanger toutes sortes d’objets de collection. Les portes du salon seront ouvertes dès 9 h et, sans interruption, jusqu’à 17 h.
La traditionnelle présence d’illustrateurs permettra également au public d’admirer dessins et autres réalisations et obtenir des dédicaces toujours appréciées. Cette année l’ACL a confié l’illustration de la carte d’entrée (offerte à chaque visiteur) à Gillian Golding, artiste britannique, présente souvent dans le Lot où elle possède une galerie. En cette année 2016, les membres de l’ACL ont également tenu à rendre hommage au « Canard Enchaîné » à l’occasion de son centenaire. Une exposition d’une quarantaine de panneaux, traitant de l’historique de ce célèbre hebdomadaire, libre de parole et grand lanceur d’alertes, et présentant aussi les « grandes affaires » qu’il a soulevées, sera proposée aux visiteurs. Un catalogue sera édité. Comme chaque année également la présence des illustrateurs Bernard Veyri et Joël Polomski et du photographe Bernard Delfrayssi apportera une touche conviviale au salon.
Medialot
Demain, en plus des stands des exposants, les visiteurs découvriront une exposition préparée depuis des mois par Marc Roques pour retracer les cent ans du «Canard Enchainé». Sa propre collection. «Ce matin, comme tous les mercredis, j’ai acheté le Canard, le n° 5011». Chez lui, les numéros du journal roulés comme des papyrus remplissent des cartons entiers. «J’ai comptabilisé que j’avais précisément 4 385 numéros, les plus anciens datent de 1915». Incollable sur le sujet, Marc Roques connaît tout de son Canard, la période où sa parution a été interrompue (entre octobre 1915 et juillet 1916), la fois où il changea de nom pour s’appeler «Le Canard Déchainé» : «Cela n’a duré que 6 mois, lorsque la censure qui sévissait durant le premier conflit mondial a été levée». Les anecdotes : «Le mercredi, le général de Gaulle envoyait un motard récupérer un exemplaire du journal à l’imprimerie . Voyons ce qui se passe en France disait le général en découvrant la page deux».
L’expo de Cahors, réunira sur des panneaux, une cinquantaine de numéros : «Le choix a été difficile, je voulais donner l’ambiance du Canard, illustrer ses changements, journal satirique, puis humoristique et enfin d’investigation et valoriser les numéros où il fut question du Lot». En 1915, un petit écho railleur épingle un Anatole de Monzie en campagne sur le Boulevard Gambetta «élu par la droite à Cahors et par la gauche à Saint-Céré».. La Route Mondiale et l’épopée de Cahors Mundi n’échapperont pas au ton caustique du Canard comme les séjours de Georges Pompidou à Cajarc.
La Dépêche
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100 ans Canard Enchaîné