Cahors: Usine Pierre Fabre, médicaments, cosmétiques…
L’unité de Cahors est spécialisée dans la petite série. La fabrication de produits médicamenteux représente la moitié de son activité ; un peu de cosmétiques et des compléments alimentaires pour l’autre.
Une usine à la campagne et une usine qui sent bon. Un léger parfum d’eucalyptus ou de lavande, presque imperceptible, flotte dans les ateliers aseptisés de l’unité du Peyrat dont la température est maintenue à 20° toute l’année et où l’humidité est régulée en permanence. Le port de la blouse blanche et de la charlotte est obligatoire. Pas ou peu de bruit, la géluleuse, infatigable, a sa pièce à elle comme la machine flambant neuve sur laquelle circule un train de miniflacons attendant de faire le plein d’huiles essentielles.
L’unité de Cahors comprend un laboratoire d’analyses microbiologiques, un magasin de stockage régulièrement alimenté avec les matières premières en poudre ou liquide, et donc les ateliers de fabrication et de conditionnement. «98 % des produits Pierre Fabre sont produits en France et exportés dans le monde entier», tient à souligner Alain Cailhol, le directeur du site, en conduisant la visite.
Pour 50 %, l’usine produit des médicaments, l’autre moitié est essentiellement consacrée aux compléments alimentaires avec une plus faible part pour le cosmétique.
Un projet d’agrandissement
Le talc pour bébé (cela existe encore), le shampoing sec, le complément alimentaire à base d’extraits de vigne rouge, de cassis et myrtille favorisant une bonne circulation, celui renforçant le tonus, l’huile d’argan bio, tous ces produits «Naturactive» (la marque de phytothérapie et d’aromathérapie des laboratoires Pierre Fabre) sortent de l’usine de Cahors, conditionnés, prêts à être commercialisés en pharmacie ou parapharmacie. L’activité est contrôlée tous les deux ans par l’Agence nationale de sécurité du médicament. «La dernière inspection a eu lieu en juin 2017», précise Alain Cailhol, qui évoque aussi les contrôles de la Direccte sur l’origine France des produits ou sur leur spécificité bio. «La traçabilité est une exigence lorsqu’on fabrique des médicaments. On conserve toujours nos échantillons un an.»
Anticipant sur le futur et d’éventuels agrandissements, le Groupe a constitué dès l’origine, une réserve foncière autour de l’usine de Cahors. Sur l’un de ces champs, fin 2018, un nouveau magasin de stockage de 800 m2 sera construit. Il devrait être opérationnel en janvier 2020. «Voyez, fait Alain Cailhol, l’aventure continue à Cahors.»
Reportage Jean-Michel Fabre La Dépêche
Commentaires les plus récents