Carole Delga en visite au marché aux truffes de Gourdon

Le diamant noir attire toujours autant les amateurs, mais il faut se lever tôt pour avoir droit au fameux sésame. D’autant plus que ce samedi matin, il y avait foule au 14e marché aux truffes de Gourdon. Notamment une invitée de marque : Carole Delga, la présidente de la Région. Après avoir fait un tour au marché et discuté avec les différents exposants, elle est venue à la rencontre des 21 trufficulteurs. Le marché aux truffes de Gourdon n’a plus à faire sa réputation. Il est aujourd’hui un rendez-vous immanquable pour les amoureux du précieux tuber melanosporum, les particuliers qui souhaitent l’acheter au détail.

« Cette année est exceptionnelle, la truffe est belle et parfumée. Nous totalisons 21,3 kg de truffes aujourd’hui, du jamais vu. Une à une, elles passent un contrôle strict pour vérifier qu’elles ne présentent pas de défauts, c’est un gage de qualité. Pour nous, c’est un honneur de recevoir Carole Delga et de voir l’intérêt qu’elle porte à la trufficulture. » sourit Nicolas Gardère, président de l’association des trufficulteurs de la région de Martel, co-organisateur du marché avec la Commission foires et marchés de la ville de Gourdon.

Les attentes des trufficulteurs

L’association, très active sur le nord du Lot, fait des marchés itinérants tout au long de la saison avec ses 150 adhérents. Mais elle souhaite aller plus loin avec l’aide des pouvoirs publics et de la Région. « Des idées, on en a pour développer la trufficulture et la promouvoir sur nos territoires mais on manque de soutiens humains et financiers. La truffe est un vecteur d’attractivité, on peut l’ouvrir au tourisme d’autant plus en saison creuse hivernale. La Région a aussi un dispositif d’aide pour les trufficulteurs mais uniquement ceux qui sont déjà agriculteurs, on demande à la présidente qu’il soit étendu à tout le monde. Car beaucoup sont des particuliers. » explique Nicolas Gardère.

Le soutien de la Région à la filière

Entre les paniers en osier et les nappes Vichy, Carole Delga écoute et échange avec les trufficulteurs, profitant des effluves du diamant noir. Elle rappelle son soutien à la filière. La Région Occitanie propose, en effet, une aide à la plantation : en 2021, 6 exploitations truffières lotoises en ont bénéficiée. « La Région est là pour la recherche, l’expérimentation, la diffusion des connaissances techniques en accompagnant financièrement la station truffe du lycée agricole du Montat. On développe aussi la recherche pour permettre de délivrer l’eau au bon moment. Pour aider le développement de la filière, il faut avoir une meilleure captation de l’eau et des réseaux. » avance-t-elle. Chaque année, la station truffe du Montat reçoit 80 000 euros de la Région. Le projet de recherche et d’expérimentation OcciOptiTruff vise à sécuriser, diversifier et pérenniser la production en Occitanie.

Les différents élus du Lot présents ce samedi matin, rejoignent les attentes des trufficulteurs. Serge Rigal, le président du Département rappelle « qu’il faut planter des truffiers » et que le Lot propose aussi des aides. Les sénateurs Angèle Préville et Jean-Claude Requier soulignent qu’ils appartiennent au groupe « culture traditionnelle » au Sénat et qu’ils défendent « ce symbole de notre gastronomie ». Aurélien Pradié, député LR, pointe les besoins en eau de la filière trufficole : « si on veut en faire un fer de lance, il va falloir des outils de production. L’accès à l’eau et à l’irrigation est un enjeu majeur. » Le maire de Gourdon, Jean-Marie Courtin, a aussi pu s’entretenir 20 minutes en tête à tête avec la présidente de la Région. L’occasion d’évoquer de grands projets comme le regroupement des écoles, la piscine ou encore la ligne POLT.

La présidente de la Région Occitanie a ensuite poursuivi sa visite à Espère où de nombreux travaux ont été effectués grâce aux aides. La Région a donc participé aux financements de la rénovation et de l’extension de la mairie (38 264 euros), à l’aménagement de la rue du Clau (42 122 euros), les rues des Granges, du Stade et de la place des Erables (68 252 euros).

Sarah Nabli  ladepeche.fr