Catastrophes climatiques : les maires au cœur du dispositif
Alors que les effets du changement climatique se font de plus en plus ressentir sur l’intensité et la fréquence des catastrophes naturelles que la France connaît, une mission d’information sénatoriale vient de rendre une série de préconisations. L’objectif consiste à améliorer la prévention des risques mais aussi la gestion de la crise. Au centre de ce dispositif : les élus locaux.
Sur les 30 dernières années (19981-2015), les vagues de chaleur ont été deux fois plus nombreuses que sur les 30 précédentes (1947-1981). La fréquence et l’intensité des pluies extrêmes ont elles aussi augmenté de manière significative. Selon les experts, l’ensemble des phénomènes climatiques extrêmes devrait d’ailleurs s’intensifier dans les années à venir. Aucune région de France ne sera épargnée. Le tableau est posé. Et c’est peu dire qu’il y a urgence à mieux organiser la prévention des risques au niveau local mais aussi à améliorer la gestion de crise.
Une mission d’information sénatoriale vient de remettre après plusieurs mois d’auditions et de déplacements sur le terrain, un rapport sur cette question. Un chapitre entier est consacré aux élus locaux, au cœur du dispositif, tant en amont qu’au moment de la crise.
En amont : des formations pour réactiver la « mémoire du risque »
Selon Nicole Bonnefoy (sénatrice PS de Charente), rapporteure de la mission, les maires se sentent « esseulés et le plus souvent démunis face à l’ampleur des démarches dont ils ont la responsabilité des délais très contraints ». Dans le rapport, on peut justement lire le témoignage d’un membre de la Préfecture de Charente, qui évoque quant à lui « un niveau d’information en matière d’exposition aux risques naturels insuffisant [ndlr : chez les élus locaux]. Les élus locaux minimisent souvent les risques du fait de l’absence d’événements récents significatifs. La mémoire du risque est peu active ». D’où la nécessité de mieux accompagner en amont les élus locaux dans leurs missions, notamment par le biais de « formations ».
D’un point de vue plus contraignant, la mission préconise en sus que les préfectures lancent une campagne de sensibilisation et d’assistance pour « inciter » les élus locaux concernés à se doter, dans un délai de deux ans, d’un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) (ou à le remettre à jour). En effet, seule la moitié des communes concernées par cette obligation sont aujourd’hui dans les clous !
Au moment de la crise : identifier les bons interlocuteurs, gérer les obligations
Lorsque la crise survient, la mission sénatoriale a noté les difficultés récurrentes rencontrées par les élus locaux pour identifier de manière efficace les bons interlocuteurs préfectoraux. « Si une cellule de soutien aux maires existe [ndlr : dans les préfectures], elle ne donne pas entière satisfaction » est-il écrit dans le rapport, « elle pourrait être complétée par la nomination de référents départementaux d’astreinte pour répondre aux interrogations des maires dans une logique de point d’entrée unique ».
La nécessité de proposer, en parallèle de cette astreinte, un « kit d’information » pour les maires « afin qu’ils se remémorent dès les premiers instants de la catastrophe naturelle l’ensemble des outils à leurs dispositions ainsi que l’intégralité des obligations qu’ils doivent satisfaire » fait également partie des propositions mises sur la table par les sénateurs.
Le post-crise : s’améliorer grâce aux retours d’expérience
Enfin, la mission propose de « systématiser les retours d’expérience des élus locaux ayant connu des catastrophes naturelles auprès des nouveaux élus ». Le but est ici de développer au maximum les échanges entre élus au niveau départemental, et ce afin de capitaliser sur l’humain et ainsi mieux préparer les maires à la gestion des risques.
Une mission qui risque malheureusement de devenir plus lourde et plus fréquente dans les années à venir pour les édiles.
La transformation de nos comportements en matière de réchauffement climatique n’est que balbutiante. De nombreux obstacles s’opposent à une réponse efficace, durable et humainement acceptable. On peut citer:
1. La défausse :
Croire que l’action est du domaine des politiques ! Ils sont à l’image de la société. C’est le changement de comportement des électeurs qui sera le levier. Les politiques, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, avaient décidé la taxe carbone à l’unanimité. Ils ont été violemment désapprouvés par les citoyens de base ! C’est l’engagement de chacun sur des actions concrètes qui crée le mouvement. Dans notre consommation quotidienne, en privilégiant les produits locaux sans produits perturbateurs de la vie, en choisissant les modes de transport sobres, peu d’avion et pas de grosses voitures !
2. L’absence d’analyse d’impact des projets :
Évaluer les ressources (énergie et minéraux) extraites de notre milieu est indispensable pour chaque projet individuel ou collectif.
Exemple : la raréfaction des surfaces urbaines végétalisées au profit de surfaces minérales qui crée de véritables fournaises urbaines. Certaines villes continuent la minéralisation des espaces tout en affichant un urbanisme vert!
Ne pas sombrer dans l’hypocrite purification de notre cadre de vie immédiat au détriment du pourrissement de l’environnement de populations moins privilégiées.
3 L’arrogance anthropocentrique !
Imaginer que l’homme, comme placé au centre de la création, a la capacité de renverser le cours des choses est une utopie ! Utopie nécessaire pour entraîner les foules, mais qui s’accompagnera de frustrations, de culpabilisation et aussi d’excès parfois dramatiques. En matière de climat, nul besoin d’Indulgences, ni de Pénitents pour soulager notre conscience. Le recul, la réflexion rationnelle et la mesure sont indispensables !
L’homme n’est qu’une partie du monde vivant qu’il doit respecter. Il s’adaptera, tant bien que mal, au changement de climat. Tout au plus, il réduira son impact en composant rationnellement avec son environnement. Chaque citoyen doit s’y engager avec force et conviction !
L’important est d’avancer sans laisser les plus faibles sur le bord du chemin et sans les dévaloriser en leur faisant l’aumône…
S’engager pour la planète?
Je propose d’échanger entre lecteurs nos engagements personnels, déjà pris et à prendre. Nous pourrions ainsi constituer une bourse aux idées pour ceux qui souhaiteraient se lancer !
Pour ma part:
Je ne consomme quasiment plus de produits transformés
Je composte les déchets végétaux
Je cultive un petit jardin
Je co-voiture
Je limite mes déplacements en avion à un aller retour par an
Mes objectifs futurs :
Élever des poules pondeuses
Agrandir le jardin
Utiliser plus souvent mon vélo électrique
Et vous ?