CCVLV: Un modèle rural qui parie sur un retour des populations dans les campagnes.
Il faudra trois ans d’études à la Communauté de Communes de la vallée du Lot et du vignoble pour construire le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI), avec une équipe d’experts.
En résumé le projet de la communauté de commune entend : exploiter les atouts du territoire pour le rendre plus attractif et stimuler son développement ; respecter les enjeux de l’agriculture, des paysages et de l’environnement, pilier de la qualité, du cadre de vie et du développement touristique ; articuler le rôle des communes pôles avec le développement rural de l’ensemble des communes; diffuser l’économie ; maintenir l’accès aux services et tirer parti d’un nouveau modèle rural qui parie sur un retour des populations dans les campagnes.
Les ambitions déclinées entre 2020 et 2034 s’appuient sur trois piliers du développement qui fonctionnent ensemble : l’agriculture, le tourisme et les paysages. Pour accueillir les populations, il faut prévoir environ 1 500 logements et 210 ha pour les constructions neuves. Ces secteurs se trouveront en priorité dans et autour des villages et hameaux existants. Dans les pôles comme dans les communes rurales, permettre les initiatives et les projets de commerce, de service ou d’équipements. S’emparer des défis socio-économiques, notamment le changement climatique et l’inévitable transition énergétique.
Aujourd’hui la majorité des communes de la Communauté de Commune disposaient d’un PLU, les autres uniquement une carte communale et une seule ne possédait qu’un RNU (règlement national d’urbanisme). Il s’avère que toutes les communes qui ont passé des années pour établir le PLU et autres, vont repartir de zéro pour arriver au PLUI.
Qu’est-ce que le PLUi ?
Le PLUi est un document de planification à l’échelle intercommunale. Il s’applique à une échelle plus large que celle du territoire communal. Il exprime un projet de territoire pour les 10 à 15 années à venir, en réfléchissant ensemble au développement intercommunal, à travers une vision politique, stratégique et territoriale. Le PLUI intègre de nombreux thèmes tels que les besoins en logements, la qualité de la construction, la place de l’agriculture, la présence de la biodiversité, les déplacements quotidiens, le développement économique, les lieux de vie partagés, etc..
Il détermine les possibilités de construction et d’usage des sols sur l’ensemble des communes d’un territoire : secteurs constructibles, formes urbaines, secteurs naturels, terrains réservés pour la création d’équipements publics, etc. Il s’agit d’un document juridique de portée générale qui s’impose à tous (personnes physiques et morales) et auquel on se réfère pour instruire les autorisations d’urbanisme (certificats d’urbanisme, permis de construire, déclarations préalables, permis d’aménager). Les droits à construire sont déterminés sur chaque parcelle publique ou privée.
Tout comme le territoire, ce document n’est pas isolé et doit prendre en compte ou être compatible avec des normes supérieures.
Le PLUi doit être compatible avec:
– Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) qui fixe des objectifs d’atteinte du bon état des eaux ;
– Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT)
Le PLUi doit prendre en compte :
– Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique relatif à la préservation des réservoirs de biodiversité et à la pérennité des corridors écologiques
Document clair et conçis mais émane t’il d’une réflexion locale ?
Il y a du « copier coller » car CCVLV n’est pas au sud de l’Yonne !!!
Il y a 2 parties dans cet article, l’une extraite de la Dépêche et qui rapporte le projet de CCVLV, un projet territorial.
J’ai pensé que tout le monde ne savait pas exactement ce qu’est un PLUI (avant c’était un PLU) c’est pourquoi j’ai ajouté la définition et les règles du PLUI, celles ci sont dictées par l’Etat et non par les territoires (on n’en n’est pas à ce niveau de décentralisation!) J’ai mis le document qui expliquait le plus clairement ces règles, c’est vrai il vient de l’Yonne mais ce sont des règles nationales
Un curieux amalgame entre :
– développement économique basé sur un projet de 1500 logements qui vont s’étaler sur 210 hectares de béton et d’asphalte (alors que le Lot compte une infinité de logements vides…)
– et cette formule « greenwashing »:
S’emparer des défis socio-économiques, notamment le changement climatique et l’inévitable transition énergétique.
Des défis qui se situent à l’opposé des vrais enjeux : un effondrement social et environnemental prévu pour demain…