Ce que les élus lotois souhaitent dire à Emmanuel Macron
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Jean-Marc Vayssouze, 46 ans, maire de Cahors
En tant que maire et donc relais de mes concitoyens, je veux faire remonter les difficultés des habitants. Je souhaite que le président Macron touche cette réalité, prenne le pouls du territoire et de cette crise sociale. Précarité, inégalités, fins de mois difficiles… C’est un résumé, mais c’est d’abord la vérité d’une fracture importante. Les classes moyennes sont aussi aspirées vers le bas. Tout cela est exprimé fortement actuellement. On reproche au président de ne pas avoir pris la mesure de ces difficultés et nous avons l’impression que la dynamique sociale et économique n’appartiendra qu’aux métropoles, alors que nos territoires peuvent se développer et participer au redressement du pays. Ceci à condition d’être aidés sur les questions de mobilité et du déploiement de la fibre optique».
Marie-Odile Delcamp, 61 ans, maire de Gourdon
L’exercice est inédit. J’ai suivi les débats qui ont eu lieu dans l’Eure et j’ai trouvé cela stupéfiant ! Le président semble connaître tous les dossiers. Même si du Nord au Sud de la France, tous les élus locaux semblent avoir les mêmes préoccupations, les petites villes ayant les mêmes charges que les villes moyennes ne sont pourtant pas considérées comme telles et galèrent beaucoup pour boucler leurs budgets. Gourdon est la troisième ville du Lot, mais rien n’est facile pour nous. Je vais lui parler de mobilité, de désertification médicale et lui dire que nous devons nous battre chaque jour, avec un sentiment d’abandon. Nous avons lutté pour nos écoles, notre hôpital, notre gare… Nous y arrivons, mais c’est épuisant. L’état doit mieux et plus nous aider. Nous attendons des financements».
André Mellinger, 65 ans, maire de Figeac
Je vais déjà lui remettre les cahiers de doléances des Gilets jaunes déposés en mairie. Je compte aussi lui transmettre mes propres doléances, c’est-à-dire celles de ma commune. Cela concerne des problématiques évidentes et récurrentes : les services publics, les transferts de compétences par rapport à l’intercommunalité, les problématiques de la carte scolaire aussi. Je ne vais bien sûr pas oublier le thème de la mobilité et de notre gare qui a été, chacun le sait, victime d’un grave incendie. L’attente, pour la reconstruction et un retour à la normale est trop longue. Les innombrables complexités administratives nous laissent les pieds dans le béton. Nous n’avançons pas ! Nous avons besoin, dans tous les domaines évoqués, d’accélérer les transformations promises dans le mandat présidentiel».
Jean-Michel Sanfourche, 66 ans, maire de Souillac
Je considère que c’est d’abord une opportunité pour ma commune d’accueillir le président Macron. Cela va me permettre de relayer les souffrances vécues par les citoyens de mon territoire. Je vais certes évoquer les demandes des Gilets jaunes, mais aussi celles de mes concitoyens retraités qui ont mentionné leurs difficultés sur les cahiers de doléances. Je compte surtout m’exprimer en tant que maire d’une collectivité rurale qui rencontre de vraies problématiques pour lesquelles le président doit apporter des solutions. Nous attendons qu’il agisse. Je vais l’interpeller au titre de la justice sociale, de la justice fiscale, de la justice écologique, de la justice économique et enfin au titre de la justice démocratique. J’attendrai des réponses immédiatement crédibles et surtout applicables».
Romuald Molinié, 40 ans, maire de Gigouzac
J’ai porté le gilet jaune et j’ai été présent sur un rond-point du Lot le 17 novembre avec d’autres manifestants. Je compte le rappeler au président, car j’étais totalement opposé à la hausse des prix des carburants. Je vais demander à Emmanuel Macron de mettre en place des alternatives crédibles et efficaces au diesel. Je vais aussi lui dire qu’il doit absolument injecter les moyens nécessaires dans l’innovation et la recherche afin de proposer à chacun cette alternative économique, respectueuse de l’environnement en permettant aux citoyens de s’offrir un véhicule propre. Je ne peux pas aller en train de Gigouzac à Souillac. Je ne vais pas m’y rendre en trottinette
tout de même ! Dans ce département rural, nous avons besoin de la voiture, sans hausse des taxes. Une voiture propre».
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