Cet été, le Lot s’en sort plutôt bien malgré des incendies plus nombreux
« C’est un été atypique, très chaud et très sec, qui ne s’est pas trop mal passé dans le Lot où il n’y a pas eu de gros feux. » Le colonel hors-classe Jean-François Galtié, directeur du SDIS 46 (Service Départemental d’Incendie et de Secours), résume ainsi le bilan estival des pompiers du Lot. Le nombre d’incendies a connu une forte hausse sur les mois de juin, juillet et août 2022.
Une activité en hausse
Sur les mois de juin, juillet et août 2022, l’activité du SDIS 46 est en hausse, avec 3 405 interventions (soit + 3 % par rapport à 2021). Le nombre de secours à la personne (2 927) continue à augmenter (+ 24,2 % par rapport à 2021). Les opérations diverses par contre sont en baisse de 2,8 % (169).
L’été lotois est surtout marqué par l’augmentation du nombre d’incendies (309, soit + 28,9 % par rapport à 2021), notamment des incendies de végétation (115, soit +36,9 %), qui ont touché l’ensemble du territoire. Malgré le risque très présent, le « bilan n’est pas mauvais » précise Jean-François Galtié. Sur les trois mois de l’été, 203 ha ont été détruits par les flammes, dont 140 ha sur le seul mois d’août (avec 41 feux recensés). « On aurait pu avoir des surfaces parcourues par le feu plus importantes. »
Le soutien aérien sur certains incendies (8 interventions sur l’été) a été essentiel. Le colonel hors-classe Jean-François Galtié précise aussi que « le Lot a beaucoup investi sur la formation « Chef de groupe Feux de Forêts » ces dernières années ». Un atout indéniable sur le terrain au moment d’estimer l’importance d’un incendie et des moyens à mettre en œuvre.
La vigilance des Lotois (barbecue, feux de déchets verts…) est aussi soulignée. Mireille Larrède, préfète du Lot, rappelle d’ailleurs que l’arrêté préfectoral sur l’interdiction des feux s’applique toujours.
Une saison plus longue
Par contre, le directeur du SDIS 46 souligne la durée importante de la saison avec les premiers incendies de végétation dès le mois de mars, qui s’est poursuivie jusqu’à l’incendie de Capdenac-le-Haut le 12 septembre avec 50 ha de végétation brûlés. Il félicite les pompiers lotois, en grande majorité volontaires, pour leur capacité à se mobiliser. Ils se sont organisés (travail, vie privée) pour être disponibles pendant les périodes les plus critiques (ils étaient jusqu’à 450 en journée). D’autant qu’ils ont toujours répondu aux demandes de renfort de départements en difficulté (Gironde, Gard, Aude…). « C’est une fierté qu’on ait pu répondre aux demandes. Mais je reste très réaliste sur nos capacités à intervenir sur plusieurs incendies en même temps. »
Le colonel hors-classe Jean-François Galtié insiste aussi sur les efforts des employeurs durant les périodes critiques afin de libérer leurs employés pompiers.
Le rôle essentiel des agriculteurs
Autre point positif, la mobilisation des agriculteurs qui ont accompagné les pompiers sur le terrain (débroussaillage, transport d’eau…). « On les a eu à nos côtés » se réjouit Jean-François Galtié. « À Capdenac-le-Haut, on a tenu le feu en grande partie grâce aux agriculteurs. » Le SDIS 46 mène une réflexion pour « encadrer, pérenniser et organiser cette aide précieuse ».
Marc Louison actu.fr
Légende photo : Le plus gros incendie de l’été lotois est celui de Lacave, le 10 août 2022, avec 70 ha détruits par les flammes. Le nombre d’incendies a connu une forte hausse cet été dans le Lot. (©Les Pompiers du Lot)
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