Changement de programme pour la téléphonie mobile

Prendre son mal en patience, c’est ce que devront faire les habitants du Lot situés en zone blanche. Car, au

calendrier de couverture téléphonie mobile annoncé se substitue désormais une nouvelle planification confiée aux opérateurs. Un programme qui s’étalera sur les deux prochaines années, ce qui n’est pas pour apaiser la colère des maires concernés.

 André Mellinger, président de Lot Numérique en explique les raisons à La Dépêche du Midi.

Pourquoi Lot Numérique ne poursuit-il pas son déploiement de la téléphonie mobile ?

Fin 2016, Lot Numérique avait postulé à l’appel à projet de l’État pour prendre la maîtrise d’ouvrage de la couverture des zones blanches. Nous avions donc fait appel à un assistant maîtrise d’ouvrage : le CIDAP Comité interrégional pour le développement et l’aménagement des Pyrénées. En février 2018, la donne a changé, l’État ne finançait plus qu’une partie de ces opérations de couverture des zones blanches. Soit on avait un reste à charge à financer de 550 000 €, soit on lui redonnait la main. C’est cette dernière option que nous avons choisie. La responsabilité d’implanter de nouveaux pylônes revenant désormais aux opérateurs de téléphonie (5 000 nouveaux sites chacun), soit un investissement de 3 milliards d’euros en France.

Quelle est la situation sur le Lot ?

D’une part au lieu des 11 pylônes prévus, ce seront finalement 17 qui seront implantés (dont 3 à Béduer et 3 à Sousceyrac). D’autre part, la convention a été passée avec les opérateurs de téléphonie : Free gérera 11 poteaux, SFR les 6 qui se sont ajoutés, pour la liste 2018-2019.

D’ici 24 mois, 17 nouveaux sites seront couverts par la 4G. / Photo DDM, Archives.

 

Quel sera le calendrier ?

Il y a des sites où les choses sont bien avancées et d’autres moins : de la recherche de terrains à la négociation avec les propriétaires, en passant par l’électrification du site, les autorisations d’implantation de pylônes, etc. Les opérations devront être réalisées dans les 24 mois. Par ailleurs, nous avons identifié une vingtaine d’autres sites dans le Lot mal desservis. Les usagers comme les élus peuvent aussi en signaler grâce à la plateforme nationale « France Mobile ».

Plus aucun Lotois ne sera en zone blanche…

Hélas non, puisque nous sommes confrontés à une autre difficulté liée à l’évolution de la technologie. La 4G a un périmètre d’émission plus court que la 3G. Je prends l’exemple de Linac, bien couvert par la 3G, qui avec le passage à la 4G se découvre des zones blanches. Nous avons observé aussi que les opérateurs modulaient la puissance de leur signal en fonction de la fréquence d’usage rendant aléatoire la réception pour leurs clients.


Les communes concernées

Voici les 17 communes du Lot inscrites prioritairement sur la première liste nationale de 2018-2019 qui en compte 485 : Le Bastit (1), Montcuq-en-Quercy (1), Le Boulvé (1), Brengues et Espagnac Sainte Eulalie (1), Carlucet (1), Corn (1), Larnagol (1), Quissac (1), Castelnau-Montratier-Sainte Alauzie (1), Les Pechs du Vers (1), Béduer (3), Sousceyrac en Quercy (3) et Saint Sulpice (1).

En 2019, 700 sites devraient bénéficier d’un dispositif de couverture ciblée en France s’ajouteront 800 sites en 2020 dont 7 pour le Lot, 800 autres en 2021, dont 7 pour le Lot, selon l’Agence du numérique.