Chassint Peinture a installé Kuka, un robot intelligent
.Sébastien Chassint a décidé de se donner les moyens de ses ambitions en investissant dans des outils de production à la pointe de l’innovation. Dans les ateliers de son entreprise de peinture aéronautique, à Béduer, le robot «Kuka» vient d’être installé. «Il n’y en a que deux en Europe. On termine les phases d’essai et dans quelques jours il entrera en production sur les pâles en composite des hélices Ratier. Un petit bijou de technologie équipé d’un scanner 3D-laser, qui réalise des opérations de ponçage par projection abrasive. Le tout sans jamais avoir à manipuler la pièce», détaille Sébastien Chassint qui dans cette aventure technologique s’est appuyé sur un projet collaboratif réunissant Novalynx (entreprise d’intégration de solutions spéciales pour l’industrie, à Brive et Toulouse), STS à Decazeville (qui détient le 2e KUKA) et Madeeli (Madeeli, l’agence du développement économique, de l’export et de l’innovation).
Cet automate intelligent détermine seul le process à mettre en œuvre, sans que personne n’ait à lancer un programme de production. «On va ainsi monter en qualité et en compétence et nos personnels vont gagner en qualification. Sur le plan économique, nous allons être en mesure de prendre des volumes plus importants et ainsi d’optimiser nos coûts de production», prévoit déjà Sébastien Chassint.
En quatre ans, le jeune patron de Chassint Peinture a pris un virage stratégique, enregistrant une progression de son chiffre d’affaires de +13 % en deux ans. «Nous avons reconfiguré nos bâtiments afin de rationaliser et raccourcir les flux de production. Les procédures, la qualité, les normes tout a été revu pour figurer sur la liste des fournisseurs qualifiés de UTC Ratier, Airbus, Thales, etc. Et prochainement, j’espère Airbus hélicoptère. Une sacrée carte de visite auprès des donneurs d’ordre pour Chassint Peinture», se félicite-t-il.
En 2016, il y a eu une extension de locaux et le recrutement de sept personnes. En 2017, un atelier neuf de 600 m² doté de cellules de sablage sera construit à l’arrière du bâtiment avec six emplois à la clef. Il représente un investissement de 500 000 € et un million d’euros de matériel et sera opérationnel en 2018. Des réserves foncières seront acquises.
«Grâce à Ratier, nous sommes leader mondial de la peinture sur pales ; 80 % de leurs pièces viennent chez nous. Nous intervenons sur des pièces à grosse valeur ajoutée», rappelle-t-il, précisant qu’il s’intéresse à d’autres débouchés que la peinture purement aéronautique, pour étoffer sa liste de 42 clients français, dont Figeac Aéro.
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