Comment lutter contre le désert médical

«Vivre mieux dans le nord du Lot» association présidée par Sylvie Tabary, présentait son assemblée générale vendredi 8 février à Martel. Une trentaine de personnes était à l’écoute du rappel rapide des actions menées en 2016 et 2017.

Le bilan est mitigé mais l’espoir est grand de voir plus de médecins assurant la relève. Depuis cinq ans, on note cinq départs et autant d’arrivées, deux spécialistes : un ophtalmologiste à Gramat et un pédiatre à Bretenoux. L’objectif de l’association est de participer au maintien d’une offre de soins médicaux et à l’attractivité du territoire dans le domaine de la santé. Elle agit sur quatre axes : construire une image attractive (une enquête est en cours) ; répertorier les personnels médicaux et paramédicaux (justifiant d’un cursus) sur Cauvaldor ; animer des ateliers de travail (sur le dossier médical partagé par exemple) ; améliorer la mobilité sur le territoire. L’exemple du pays de Langres a été cité. Sur ce territoire de la Haute-Marne, les élus ont mis en place une centrale de réservation (numéro vert) pour un véhicule (huit places) qui se déplace auprès des publics fragiles : seniors, jeunes, personnes à faible revenu, handicapés, pour un coût moindre de 3 €. Mais pour des élus de Cauvaldor, «notre territoire est très vaste, le coût à supporter serait trop élevé.»

La question de la numérotation des habitations a été posée ; la lecture du courrier d’un malade qui ne pouvait expliquer aux pompiers où il résidait est ainsi éloquente. La numérotation métrique (distance à partir d’un point central de la commune, mairie/église) permet la géolocalisation. Les élus présents réfléchissent déjà au montage financier.

Le DMP, dossier médical partagé, est évoqué en attendant les précisions d’un technicien de la CPAM, lors d’une prochaine réunion.

Le Dr Darreye a présenté l’avancée de la CPTS du Lot (Communauté professionnelle territoriale de santé). Le projet doit être contractualisé avec l’Agence régionale de santé et bénéficier d’un financement. Retour d’expérience du Grand Figeac : Chantal Bergès détaille «le plan local de santé signé avec l’ARS et le Grand Figeac, le recrutement d’un coordonnateur (…). La désertification médicale n’est pas une fatalité ; les jeunes internes plébiscitent le salariat !»

Contact : santenordlot@gmail.com, Tél. 06 73 10 29 60

La Dépêche