Comment sont perçus les seniors ?

90% des personnes interrogées estiment que « les personnes de 65 ans et plus peuvent apporter beaucoup de choses aux autres« . C’est l’un des enseignements de l’enquête sur les Français et l’âgisme publiée par le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) le 27 septembre 2024. 

On entre dans la vieillesse à 65 ans, pense la majorité des répondants (68%). Les moins de 35 ans font plutôt commencer cette phase à 55 ans pour près de la moitié d’entre eux. Si les aspects négatifs liés à la vieillesse (problèmes de santé, par exemple) sont spontanément évoqués, l’opinion sur les 65 ans et plus est plutôt positive.

Une opinion individuelle des seniors « plutôt positive »

Retraite, maladie, tristesse, solitude… vieillir est « négativement connoté« , souligne l’étude. Les seniors de 65 ans et plus font l’objet de « représentations défavorables » pour une grande partie des sondés : 

• les personnes de 65 ans et plus pensent toujours que « c’était mieux avant » pour 78% des personnes interrogées ;
• ils ont des difficultés avec les nouvelles technologies (internet, par exemple) pour 71% ;
• ils ont bénéficié de conditions privilégiées par rapport aux jeunes générations pour 57%.

Toutefois, les personnes questionnées ont généralement une représentation positive des 65 ans et plus et « refusent de les ostraciser« . Une majorité des sondés (69%) voit le vieillissement de la population en France comme une opportunité pour les personnes en contact avec les seniors (en particulier chez les plus de 50 ans). Il s’agit également d’une opportunité pour la société en général selon 54% des personnes interrogées.

L’étude souligne aussi que les seniors :

• peuvent apporter beaucoup de choses aux autres, pour 90% des répondants ;
• sont tout aussi agréables à fréquenter que les jeunes, pour 85% ;
• sont plus actifs aujourd’hui que ceux du même âge il y a 30 ans, pour 74%. 

Des faits d’âgisme peu fréquents

Qu’est-ce que l’âgisme ?

« L’âgisme est une forme de discrimination liée à l’âge qui peut concerner autant les plus jeunes que les plus âgés, et qui associe l’âge à des représentations négatives et peut conduire à des mises à distance, des rejets… » selon le Conseil de l’âge du HCFEA. Bien que cette notion soit mal connue, deux tiers des personnes interrogées peuvent en déduire la définition.

L’étude montre que 67% des personnes interrogées considèrent que la société est âgiste. Cette opinion est en particulier ressentie par les femmes en général, victimes d’une hausse des discriminations et par les plus jeunes d’entre elles (75% des 25-34 ans et 71% des 50-69 ans). Toutefois, un quart des personnes interrogées se déclare âgiste, surtout les jeunes générations.

Parmi les personnes de 50 ans et plus, 12% d’entre elles ont été victime de comportements ou de discriminations âgistes, le plus souvent dans l’espace public. 

Les comportements âgistes se manifestent d’abord :

• dans les transports en commun ou dans la rue avec 42% de personnes victimes ou témoins (48% chez les moins de 35 ans) ou dans les commerces (38% chez les 50 ans et plus) ;
• par des plaisanteries ou moqueries (28% des personnes ont vécu ces phénomènes ou en ont été les témoins).

Quelques données sur les personnes âgées en Bouriane :

En 2021 selon l’INSEE

• 43,1% de la population a plus de 60 ans (55% sont des femmes) sur la CCQB

• 44,8% de la population a plus de 60 ans (54% sont des femmes) sur la CCCS

Autrement dit, les + de 60 ans représentent en « moyenne » 44% des habitants de la Bouriane